À partir de ce lundi, le masque est désormais obligatoire dans tous les lieux publics clos. Emmanuel Macron avait annoncé cette mesure dès le 14 juillet. Prévue initialement au 1er août, son entrée en vigueur a été accélérée devant la recrudescence de nouveaux cas. Le port du masque est donc désormais imposé également dans « les magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts », a détaillé dimanche la Direction générale de la Santé. « Le non-respect de cette mesure pourrait être susceptible d’une contravention de 4e classe » soit une amende forfaitaire de 135 euros, précise la DGS. Les salles de réunion et de spectacle, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d’enseignement, centre de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports étaient déjà concernés, avec des règles spécifiques.
Invité ce matin de Franceinfo, Olivier Véran a indiqué que le port obligatoire du masque dans les lieux publics clos était « un message très clair », tout en rappelant qu’il « ne devait pas empêcher la distanciation ».
Cette mesure emblématique avait été réclamée par de nombreux médecins, alors que l’épidémie semble montrer des signes de reprises dans plusieurs régions. Le ministre de la Santé a confirmé « des signes inquiétants de reprise épidémique dans certains endroits du territoire national ». « En volume ce n’est pas énorme mais en dynamique épidémique, c’est inquiétant » a-t-il souligné. Olivier Véran a affirmé qu’il y avait aujourd’hui entre 400 et 500 clusters sur le territoire. Des foyers épidémiques voient le jour à travers deux types de situation principalement, selon le ministre. Dans le milieu professionnel, avec le cas des abattoirs notamment mais aussi dans le milieu familial, le début des vacances étant propice aux regroupements familiaux.
Nouvelle alerte dans le Grand Est
La situation est préoccupante dans plusieurs territoires comme la Mayenne, où le ministre de la Santé se rend cet après-midi, la Bretagne, mais aussi le Grand Est : « J'ai eu une alerte hier du Grand Est sur le taux de positivité des tests dans le territoire des Vosges ». Malgré tout, Olivier Véran assure que « nous sommes très loin de la vague », mais il appelle les Français à la responsabilisation. « Nous constatons qu’il y a un relâchement, parce que les Français sont usés par la crise épidémique, parce qu’ils sont partis en vacances, parce qu’ils ont envie de retrouver une certaine forme d’habitude sociale. »
Sans en être encore là, le ministre de la Santé précise que tous les scénarios, y compris de reconfinement, « sont aboutis » en cas de deuxième vague. Il veut s’appuyer aussi sur une politique de tests massive. Il s’est donc assuré de la mobilisation des laboratoires, même au cœur de l’été et pour faire en sorte « qu’ils travaillent davantage les uns avec les autres ». Dans les aéroports où des « barnums de tests » ont été mis en place, la capacité à l’aéroport de Roissy est pour l’instant de 2 000 tests par jour alors que « plus de 20 000 personnes » arrivent quotidiennement des pays en zone rouge, d’après le ministre. Mais celui-ci indique toujours travailler sur la possibilité de mettre en place rapidement des tests salivaires, ce qui permettrait d’augmenter la capacité de dépistage.
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