Bill Clinton a mis son épouse dans l'embarras en critiquant le Obamacare, la réforme du système de santé de Barack Obama. "Nous avons donc un système fou où 25 millions de personnes supplémentaires sont assurées, mais ceux qui se démènent et travaillent 60 heures par semaine finissent par payer deux fois plus qu'avant, avec une couverture divisée par deux", a expliqué Bill Clinton. "C'est la chose la plus folle du monde".
L'ancien président américain tentait d'expliquer les dysfonctionnements du complexe système de couverture maladie américain, qui repose à la fois sur des assurances privées et publiques. La réforme de Barack Obama adoptée par le Congrès en 2010 a permis à des millions de personnes de souscrire à une couverture maladie subventionnée, mais pour certains auto-entrepreneurs ou chefs de petites entreprises dont les revenus ne permettent pas d'obtenir des aides, le prix des assurances privées a augmenté en raison d'effets imprévus sur les marchés d'assurance. "Le modèle d'assurance ne fonctionne pas", a martelé Bill Clinton.
L'ancien président a poursuivi son raisonnement en expliquant la réforme proposée par Hillary Clinton: permettre à davantage d'Américains de rejoindre les systèmes publics de couverture maladie Medicare ou Medicaid, qui sont bon marché mais aujourd'hui réservés aux personnes de plus de 65 ans et aux plus modestes.
Interrogée mardi sur ce début de polémique, Hillary Clinton a dit à des journalistes: "J'ai déjà dit que nous devions améliorer ce qui ne fonctionne pas et conserver ce qui fonctionne". "Nous ferons des améliorations. Ce ne sera pas facile, mais ce sera beaucoup mieux que de recommencer à zéro, ce qui malheureusement est ce que les républicains veulent faire", a dit la démocrate.
La petite phrase de Bill Clinton a néanmoins été reprise par le camp républicain. "Il a dit que c'était la chose la plus folle du monde, c'est une citation exacte", a déclaré Donald Trump à Prescott Valley, dans l'Arizona. "Je veux le remercier d'avoir été honnête", a ajouté le candidat républicain.
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