Auditionné mercredi par la commission des affaires sociales du Sénat sur le PLFSS 2019, qui sera examiné par celle-ci à partir du 7 novembre, le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a indiqué que des médecins isolés pourraient également être concernés par le financement d’assistants médicaux.
Prévue par le plan « Ma Santé 2022 », dévoilé par Emmanuel Macron mi-septembre, la création d’au moins 4 000 postes d’assistants médicaux d'ici la fin du quinquennat - que l'assemblée souhaite engager le plus rapidement possible - doit redonner du temps médical aux praticiens, en les déchargeant de l'essentiel des tâches administratives et de certains aspects d’une consultation médicale (mesure des constantes, ouverture du dossier médical…). La réforme prévoit que le financement de ces postes d'assistants soit conditionné à la participation à un exercice en groupe, au sein d'une MSP ou d'une CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) et à l’augmentation du nombre de patients suivis.
L'exception qui confirme la règle
Néanmoins, des médecins exerçant dans des zones « extrêmement sous-denses » pourraient en bénéficier, a indiqué Nicolas Revel. « Dire à un médecin "vous n’aurez pas d’assistant médical parce que vous n’êtes pas regroupé" - et en fait dans l’incapacité de l’être - est probablement quelque chose qui mérite qu’on réfléchisse à une exception », a-t-il souligné. Et le directeur général de la Cnam d'ajouter : « Toute règle doit évidemment avoir ses exceptions. Mais la règle demeurera, car c’est aussi important que l’assistant, en dehors de ces zones particulières, soit un signal qui pousse au regroupement. Parce qu’on sait que la forme d’exercice regroupé est la plus efficace ».
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