Benoît Hamon (35 %)-Manuel Valls (31,5 %) : s’ils occupent des positionnements très différents au sein du PS, les deux finalistes arrivés dimanche soir en tête de la primaire de la gauche ont au moins un point commun. L’un comme l’autre préconisent en effet la manière forte pour remédicaliser les déserts médicaux.
L’ancien Premier ministre s’est en effet converti ces dernières semaines au conventionnement sélectif en zones blanches, une solution qui avait pourtant été repoussée à plusieurs reprises par son gouvernement, mais que le candidat juge désormais incontournable. Ce n’est pas la seule mesure radicale qu’il propose en matière de santé, puisqu’il propose aussi la suppression du numerus clausus et celle du secteur 2.
En face, Benoît Hamon est lui aussi persuadé qu’on ne peut plus conventionner tous les professionnels en zones surdotées. Mais sa « mission nationale pour l’accès aux soins » développe aussi toute une palette d’incitations et d’aides à développer les maisons de santé pluriprofessionnelles.
Pour sa part, la ministre de la Santé a toujours défendu la liberté d'installation. Elle ne soutenait d'ailleurs personne dans cette primaire de la gauche. Et ce dimanche, Marisol Touraine n'a pas voté. Elle était très loin, au Chili, où elle accompagnait le président de la République.
Sur les sujets de société qui intéressent la santé, Benoît Hamon se distingue en revanche nettement de son concurrent. Il plaide pour la légalisation du cannabis, alors que Manuel Valls s'y oppose fermement. Et il prône la légalisation de l'euthanasie, alors que l'ancien premier ministre -autrefois partisan de cette réforme- s'est fait discret sur cette question pendant la campagne des primaires.
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