L'assurance-maladie a proposé environ 365 millions d'euros de valorisations financières sur trois ans pour les infirmiers libéraux, ont indiqué mardi à l'AFP leur principaux syndicats, « relativement satisfaits » à l'issue d'une négociation d'un an et demi.
Depuis juillet 2017, les syndicats représentatifs de la profession (Sniil, FNI et Convergence infirmière) négocient un avenant à la convention définissant leurs relations avec la CNAM – de la tarification à la répartition sur le territoire. Le mois dernier déjà, la Sécu avait mis sur la table une enveloppe de 300 millions d'euros, jugée insuffisante par ses interlocuteurs.
Rallonge
La rallonge de 65 millions concédée mardi a permis d'arriver à un projet d'accord « cohérent », juge le vice-président délégué de la FNI, Julien Maulde-Robert. « Nous sommes relativement satisfaits », abonde la présidente de Convergence infirmière, Ghislaine Sicre, même si les syndicats doivent encore soumettre le projet à leurs instances (pour une probable signature le 29 mars et une application de premières mesures en décembre).
Les discussions ont porté sur trois volets : la régulation de l'installation, la création de nouveaux actes ou leur adaptation (notamment dans le cadre du virage ambulatoire), et la prise en charge de la dépendance.
Forfaits
Les mesures incitatives à l'exercice dans les zones sous-dotées en infirmiers seront renforcées, avec une aide à l'installation pour les nouveaux infirmiers de 37 500 euros étalée sur cinq ans, selon Julien Maulde-Robert.
Les infirmiers libéraux pourront également facturer de nouveaux actes relatifs au suivi médicamenteux des patients ou aux soins associés aux sorties hospitalières précoces.
Des rémunérations forfaitaires sont prévues dans le cadre du déploiement du bilan de soins infirmier (BSI), destiné à améliorer la prise en charge des patients dépendants (évaluation par l'infirmier des besoins en soins et organisation de son maintien à domicile en lien avec le médecin traitant). Ces forfaits dépendront de la lourdeur des prises en charge, et certains actes techniques (injections, prises de sang) pourront être facturés à part, une forte demande des syndicats.
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