Alors qu'elle alerte « depuis de nombreux mois le Gouvernement sur le déclin de l’hôpital public et plus particulièrement des CHU » (structures vétustes, sous-équipement, accès retardé aux innovations diagnostiques et thérapeutiques ou encore dégradation progressive de la formation…), la Conférence nationale des doyens de médecine indique ce vendredi dans un communiqué qu'elle pourrait être contrainte de renoncer à la mise en place des réformes des études médicales en 2020.
« Alors que la Conférence nationale des doyens de médecine est en action pour garantir la mise en place effective de ces réformes, notre déception est immense de voir, malgré les nombreuses alertes, le maintien par le Gouvernement de la réduction effective et substantielle – environ 800 millions d’euros d’économie supplémentaire – des moyens financiers pour l’hôpital public, dont une part non négligeable conditionne la formation des futurs médecins », explique l'institution.
Des mesures imminentes
La conférence indique par ailleurs avoir transmis à Agnès Buzyn 13 propositions qui « pourront contribuer à sauver le modèle de CHU français notamment par la transformation de notre système de formation et de recherche médicale ».
« Face à cette crise inédite du CHU, le Gouvernement va annoncer des mesures la semaine du 14 novembre », note l'institution. Et de prévenir : « si celles-ci n’étaient pas suffisantes pour venir au secours de nos CHU, la Conférence nationale des doyens de médecine, appellerait la communauté hospitalo-universitaire à agir ».
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