D’un pays à l’autre les systèmes de santé et l’organisation des soins sont très différents dans l’Union Européenne. Pourtant, pour le think tank l’« Europe de la santé », il y a malgré tout matière à créer une unité européenne dans la santé sur le continent. Le groupe composé de sept fédérations d’étudiants en santé, dont celle des internes l’Isni, a formulé 24 propositions en ce sens.
Des règles communes pour la tarification
La première dimension est de créer « un marché de la santé européen », c’est-à-dire un espace où « les règles en matière de tarification des produits de santé, de protection sociale et les politiques de santé seraient harmonisées », explique le think tank dans son communiqué. Pour cela ils proposent notamment de sortir les dépenses d’éducation et de santé des 3 % du PIB de déficit public imposé aux États par l’UE, de créer un nouveau modèle européen de tarification des produits de santé innovants, de redéfinir les règles de l’accès au marché et au remboursement des produits de santé innovants ou encore de créer un programme d’investissement pour financer directement les politiques de santé des États et de l’UE.
Démographie à l'échelle européenne
Même si les politiques de santé restent propres à chaque pays membre de l’UE, l’ « Europe de la santé » pense que des initiatives peuvent malgré tout être mises en place, sur des sujets comme la prévention ou la démographie médicale. Le think tank recommande par exemple de promouvoir l’éducation physique et la prévention sur l'alimentation dans le système éducatif et au travail. L’apprentissage des gestes de premier secours dès le plus jeune âge, des campagnes européennes de promotion de la vaccination ou encore la création d’un Programme Européen Handicap, font également partie des 24 propositions.
Côté désertification médicale, les fédérations étudiantes veulent créer un observatoire européen de la démographie des professionnels de santé et définir des quotas européens de formation. Elles souhaitent également la rédaction d’une directive-cadre permettant de « limiter le recours aux professionnels de santé étrangers provenant de pays subissant des pénuries ».
Harmoniser pour plus de mobilité
Afin de favoriser la mobilité des professionnels de santé sur le continent, l’« Europe de la santé » plaide également pour une harmonisation des pratiques. Ainsi, il est proposé d’instaurer un socle de compétences commun des professionnels en Europe et un tronc commun européen dès le premier cycle des études. La création d’une UE des professionnels de santé ou la structuration des réseaux européens par profession doivent aussi aider en ce sens. L’éducation thérapeutique, le sport sur ordonnance ou la vaccination font partie des domaines qui méritent une harmonisation pour le think tank. Un consensus européen sur les bonnes pratiques vaccinales et les recommandations est notamment souhaité. Enfin, pour permettre l’accès à un remboursement d’un soin transfrontalier, il préconise une harmonisation des règles dans ce domaine.
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