Si l’espérance de vie des Français s’allonge tendanciellement, ces années supplémentaires de vie sont-elles vécues « en bonne santé » ? Un indicateur, calculé par la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), permet de le mesurer.
Il s’agit de l’espérance de vie sans incapacité. Celle-ci correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée dans ses activités quotidiennes. Elle est établie à partir de données exhaustives de mortalité complétées d’une question (« êtes-vous limité depuis au moins six mois, à cause d’un problème de santé, dans les activités que les gens font habituellement ? ») posée à un échantillon de 17 000 ménages.
Plus de deux ans et demi gagnés en 13 ans
En 2021, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est de 12,6 ans pour les femmes et 11,3 ans pour les hommes. Au même âge, l’espérance de vie sans incapacité forte atteint 18,8 ans pour les femmes et 16,2 ans pour les hommes. Entre 2008 et 2021, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 2 ans et 7 mois pour les femmes et de 2 ans et 8 mois pour les hommes.
« Ces évolutions traduisent un recul de l’âge d’entrée en incapacité pour les personnes ayant atteint l’âge de 65 ans », écrit la Drees dans son numéro d’Études et Résultats daté du mois de février 2023. En France, en 2020, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est supérieure de 5 mois à la moyenne européenne.
L’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie, a également augmenté, de 2 ans et 6 mois pour les femmes entre 2008 et 2021 et de 2 ans et 10 mois pour les hommes. Elle s’établit à 67,0 ans pour les femmes et à 65,6 ans pour les hommes.
Il faudra néanmoins « attendre au moins les données de 2022 pour juger définitivement de l’effet de l’épidémie de Covid-19 sur l’espérance de vie sans incapacité en France, et plus globalement de la poursuite de la tendance à la hausse de ces indicateurs », précise la Drees.
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