Après l'appel de la fédération SOS médecins à une journée de mobilisation nationale avec arrêt total de son activité sur l'ensemble du territoire (en réponse à la signature de l'avenant 9 qui l'exclut de la revalorisation de la visite), l'UFML-S emboîte le pas !
Dans un communiqué le syndicat appelle la « profession à stopper les visites à domicile et en institution jusqu'à l'obtention d'un tarif décent ».
Arrêt des visites à domicile
« Lorsque SOS médecins a lancé son action, nous avons discuté avec eux de notre volonté d'en lancer une également. Nous les avons laissés partir devant en leur disant qu'on ferait un communiqué qui irait dans le même sens quelques jours après ! Ce que nous voulons ? Appeler la profession à un mouvement fort sur les visites ! », indique le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S au Généraliste.
Selon le généraliste de Fronton, « les modalités d'actions de cette mobilisation vont suivre » prochainement.
« Nous nous donnons dix jours pour discuter, avec la profession, des différentes modalités d'actions possibles. Est-ce qu'on fait un jour de grève par semaine ? Deux jours ? Est-ce qu'on arrête tout pour une montée en puissance rapide ? Nous y réfléchissons encore… Toujours est il que nous n'hésiterons pas à faire durer cette action dans le temps », a-t-il averti.
L'UFML-S réclame 100 euros pour la visite
« La visite domicile (35 euros) comme la consultation (25 euros) est sous tarifée en France. Le temps d'une visite est de minimum trois quarts d'heure (le temps moyen d'une consultation est évalué à 15 à 20 minutes) soit 3x25 euros. Le tarif de la visite ramené au taux horaire devrait être donc au minimum de 75 euros mais il est actuellement inférieur à la moitié de celui-ci ! Il n'est plus possible que des médecins continuent à perdre de l'argent », dénonce le Dr Jérôme Marty.
« La visite est un élément essentiel de la pratique médical, elle lui permet d'apprécier l'environnement social et familial du patient. Elle donne des éléments auxquels nous n'avons pas accès au cabinet et permet donc un examen bien plus approfondi du patient », plaide le Dr Jérôme Marty.
Pour que celle-ci redevienne attractive, le praticien réclame qu'elle soit cotée à minimum 100 euros (majoration de déplacement (MD) compris). Selon le praticien il en va de la survie de cette pratique : « On ne plus continuer à assister sans rien dire à l'effondrement du nombre de visites parce qu'elles ne sont pas suffisamment rémunérées ! ».
Le président de l'UFML-S a par ailleurs confié vouloir engager d'autres actions similaires visant à réclamer des revalorisations tarifaires dans le but de défendre la médecine libérale.
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