Marisol Touraine l’avait annoncé en juin, lors de la présentation de sa loi de santé publique et l'affaire va se négocier d'ici à la rentrée entre le minist!ère de la santé et les syndicats de médecins. Il s'agit de remplacer la mosaïque de numéros existants pour trouver un médecin de garde par un numéro unique. Dans 70 % des départements, en effet, il faut composer le 15 pour joindre un médecin en dehors des horaires de consultation, mais en Lorraine, par exemple, c'est le 0820332020, en Franche-Comté le 3966... Dans les grandes agglomérations, c’est souvent SOS médecins qui prend le relais lorsque les cabinets sont fermés.
« Globalement c'est illisible pour l'usager, si vous partez dans les Landes en vacances, vous ne savez pas si vous devez composer un numéro à 4 chiffres, à 10 chiffres, le 15, vous ne savez même pas où trouver ce numéro, donc vous finissez par faire le 15 parce que l'hôpital est le seul endroit où la lumière est allumée 24h/24h, 365 jours par an », résume à l’Unof, branche généraliste de la CSMF, Luc Duquesnel.
Y aura-t-il systématiquement deux numéros dans chaque département, le 15 et le numéro dédié aux médecins de garde ? Les discussions sont en cours. Les syndicats plaident pour une « porte d'entrée » réservée à la médecine générale de garde dans chaque département, avec un numéro national du style 3333, en complémentarité du 15. « Au lieu d'appeler le 15 pour une fièvre, on appellera ce numéro. Le 15 redeviendra ainsi un numéro d'urgence et cela réduira les délais de prise en charge des vraies urgences », affirme le président de MG France Claude Leicher. Le nouveau numéro devrait par ailleurs permettre à l’Assurance maladie, en réduisant le nombre de passages aux urgences, de faire des économies.
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