« La question de l'âge du départ à la retraite est sans arrêt sur la table, à gauche comme à droite », a relevé ce dimanche la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, lors du Grand Jury RTL-« le Figaro »-LCI. Lors de cet entretien, la ministre a envisagé de « proposer un allongement de la durée de travail » lors des discussions avec les partenaires sociaux « dans le cadre de la réforme générale » des retraites.
« Moi, j'entends ces débats. Le président de la République avait pris lors de sa campagne (présidentielle) l'engagement devant les Français de ne pas toucher à l'âge de départ à la retraite. Après, nous allons mener une réforme des retraites pour rendre les retraites plus universelles, plus compréhensibles pour les Français et avoir un système qui pérennise notre système par répartition, peut-être que cela, ça sera en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme générale », a-t-elle indiqué.
« Je n'y suis pas hostile »
« Je n'y suis pas hostile », a poursuivi Agnès Buzyn, interrogée sur l'enjeu de retarder l'âge de départ à la retraite. « Je suis médecin, je vois que la durée de vie augmente d'année en année, elle augmente moins vite ces dernières années mais elle a considérablement augmenté », a-t-elle fait valoir. Et d'ajouter : « Je pense qu'un jour, nous serons obligés de travailler plus longtemps sinon notre système de retraite ne pourra pas tenir. »
« Les masques tombent »
Pour le numéro un du syndicat Force ouvrière, Yves Veyrier, « les masques tombent un peu plus sur les retraites ». « Après l'incitation à partir plus tard, c'est maintenant le recul de l'âge à nouveau qu'évoque Agnès Buzyn », a-t-il déploré sur Twitter, alors que « d'ores et déjà la moyenne est de 63,3 ans » hors départ anticipé.
Comme il lui était rapporté, en fin d'émission, les réactions hostiles suscitées sur les réseaux sociaux par ses déclarations, la ministre a souligné qu'elle s'exprimait « à titre personnel ». « Ce que j'ai dit, c'est que j'ai vu ces propositions remonter du grand débat. À partir du moment où les Français l'évoquent, c'est sur la table. À partir du moment où toutes les propositions qui sont amenées par le grand débat vont être étudiées, nous étudierons celle-là comme les autres. Elle n'est pas (mise) sur la table aujourd'hui par le gouvernement », a-t-elle rappelé.
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