Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France, n'a pas caché sa déception après les premières séances de travail du Ségur de la Santé. "On est revenu sur l'ambition de départ. Un mois après le début des travaux du Ségur de la Santé, on a glissé sur la vision hospitalo-centrée. Ce n'est pas satisfaisant." Or, comme la pandémie actuelle l'a illustré, l'hôpital et la médecine de ville collaborent au quotidien pour une meilleure prise en charge. Avec l'idée que l'on ne peut soigner les maux de l'hôpital si l'on ne s'occupe pas dans le même temps de ceux de la médecne libérale.
A ce premier constat sur la perte d'ambition, le président de la FHF ajoute les ratés de la méthode, dénoncés également par les syndicats de médecins hospitaliers. "Les rendez-vous du mardi sont annulés au dernier moment. Les priorités ne sont pas fixées. Il n'y a pas de fil conducteur. A la concertation sont préférées des groupes de paroles."
Enfin sur la question clé des revalorisations salariales, "aucun élément chiffré n'est mis sur la table". La FHF l'a pourtant chiffré à 6 à 7 milliards d'euros. A ce stade de la négociation, on serait loin de l'acte politique fort, historique annnoncé par le président de la République et le Premier ministre. Afin pourtant d'être à la hauteur des promesses, la FHF suggère un new deal pour la santé structuré autour de six axes et de 43 propositions depuis la réforme des ARS, la suppression du Copermo, la simplification radicale de la facturation des soins à l'hôpital jusqu'à la fondation d'une véritable politique du grand âge, sans oublier bien sûr la revalorisation des métiers et des carrières. Combien au final seront retenues ?
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes