La « saga » AstraZeneca

Le Dr Matthieu Calafiore, généraliste à Wattrelos (Nord), lui parle de situation « ubuesque », où le président de la République est devenu l’autorité de Santé, au détriment de son ministre Olivier Véran. Le médecin se dit dans « l’incompréhension », puisqu’il n’y a « aucune justification scientifique » à ce jour pour expliquer cette suspension du vaccin.

Quelques médecins affirment cependant comprendre la décision prise par le chef de l’État. Pour le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, elle se justifie « au regard du nombre de pays européens qui ont suspendu la vaccination par AstraZeneca » même si elle repose sur des cas de thromboses « extrêmement rares ». Le Dr Jacques Battistoni (MG France) estime lui aussi dans Libération que le président français n’avait « pas le choix » et qu’il a pris une décision « logique ».

Un médecin joint par Le Généraliste suggère que le chef de l’État aurait pris la décision de suspendre la vaccination dans la foulée de son partenaire allemand, imaginant impossible de se désolidariser. Outre-Manche, le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui défendu dans les colonnes du Times le vaccin AstraZeneca « sûr et marchant extrêmement bien ». Comme le note Corinne Le Sauder, dans un sourire, « le vaccin AstraZeneca, c’est une saga… » Quid du prochain épisode ?