Agnès Buzyn a affirmé mardi que le tiers payant chez le médecin "a vocation à être accessible à tous les malades", mais indiqué vouloir "y aller doucement" d'ici "la fin du quinquennat". "Nous allons travailler à sa faisabilité technique", a déclaré sur CNews la ministre de la Santé, qui a annoncé dimanche que la dispense d'avance de frais chez le médecin ne deviendrait pas obligatoire pour tous les patients au 30 novembre.
"Nous n'abandonnons pas le tiers payant qui a vocation à être accessible à tous les malades", a-t-elle assuré. "Nous allons y aller doucement, parce que c'est important que les médecins aient du temps médical à donner à leurs malades" plutôt que de remplir des papiers. "Le candidat Emmanuel Macron a promis un tiers payant généralisable et nous allons y aller avant la fin du quinquennat", a-t-elle cependant ajouté.
"Techniquement, dès qu'il sera faisable, les patients y auront accès", a assuré la ministre, en défendant la volonté du gouvernement de ne pas le rendre obligatoire, contrairement à ce que prévoyait la loi Santé votée sous le précédent quinquennat. "C'est plus compliqué pour les médecins que pour les pharmaciens, et donc il faut qu'on accompagne les médecins pour qu'ils aillent spontanément vers le tiers payant", a-t-elle estimé. "Nous devons avancer avec les professionnels, avec les mutuelles, pour rendre ce tiers payant accessible et surtout, à ce qu'il soit accessible aux personnes qui en ont besoin" a-t-elle conclu.
Plus tard, la ministre a donné des précisions sur le sujet en ouverture du PLFSS à l'Assemblée. "Je vous proposerai que le gouvernement présente au Parlement, d'ici l'été prochain, le calendrier selon lequel le tiers payant intégral pourra être proposé à tous les assurés dans des conditions techniques fiabilisées", a lancé la ministre depuis la tribune de l'Assemblée, au démarrage des débats sur le projet de budget de la Sécu.
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