Le gouvernement avait confié à Michèle Peyron, députée LREM de Seine-et-Marne, un rapport sur l’état des lieux de la protection maternelle et infantile. Il a permis de dresser plusieurs constats. La PMI regroupe aujourd’hui de trop nombreuses missions, pas toujours correctement articulées entre elles. « Il en résulte une baisse très marquée des visites à domicile alors que ces dernières permettent de prévenir l’aggravation de certaines difficultés dans les familles vulnérables », souligne le secrétariat d’État chargé de la protection de l’enfance. Le rapport montre aussi que dans certains territoires la PMI souffre « d’une nette tendance au repli et d’un manque de coopération avec les autres professionnels de santé ». Enfin, elle rencontre aussi des difficultés à pourvoir ses postes et deux tiers des médecins de PMI atteindront l’âge de la retraite d’ici 2020.
Recentrer les missions des PMI
Pour répondre à ces difficultés, le secrétaire d’État Adrien Taquet a détaillé une feuille de route. L’État va donc proposer aux départements volontaires une contractualisation à partir de janvier 2020. Celle-ci reposera sur des objectifs de santé publique comme : davantage de mobilité des professionnels au domicile ou lieu de vie de l’enfant, 100 % des bilans de santé en maternelle réalisés pour les 3-4 ans et le développement des consultations prénatales et postnatales. Les financements proviendront du FIR avec une montée en charge jusqu’en 2022.
Pour dégager du temps médical, la répartition des missions entre médecins et infirmières sera retravaillé avec un nouveau protocole de coopération qui sera mis en place par le prochain PLFSS et qui devrait faciliter les délégations de missions et la réalisation de bilans de santé à l’école. Certaines procédures, devenues trop chronophages pour les PMI seront aussi simplifiées ou transférées à d’autres acteurs. C’est le cas par exemple de la mission d’agrément des modes de garde collectifs et des assistantes maternelles. L’Igas a été chargé de plancher sur la question.
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