Les assistants peinent toujours à convaincre

À côté des CPTS, d’autres formes de coordination se développent plus lentement.

L’étude de la Drees renseigne également sur l’évolution des équipes de soins primaires (ESP). En 2022, 13 % des généralistes en font partie contre 10 % en 2019. Mais les ESP sont une forme de coordination moins permanente puisque, parmi les médecins qui étaient membre d’une ESP en 2019, la moitié (49 %) n’en fait plus partie trois ans plus tard. « Ce qui peut être dû au caractère plus souple et potentiellement transitoire de cette forme de coordination », analyse les auteurs.

Autre dispositif sur lequel le gouvernement mise mais qui peine à se développer, celui des assistants médicaux.

Même si la plupart des généralistes en ont entendu parler (91 %). Début 2022, seulement 5 % des médecins généralistes ont un assistant médical.

Mais au-delà de cette proportion faible, le dispositif ne semble pas forcément bénéficier d’un élan positif puisque seulement 11 % souhaiteraient y recourir (59 % ne le souhaitent pas et 30 % ne s’expriment pas sur la question). Et si 41 % des généralistes estiment que le dispositif d’assistant médical peut tout à fait ou plutôt être une solution pour mieux répondre aux sollicitations des patients, ils sont plus nombreux (47 %) à exprimer le contraire.

Cette étude ayant été réalisée en 2022, les nouvelles conditions pour l’embauche d’un assistant médical qui ont été décidées dans le règlement arbitral vont-elles contribuer à faire changer d’avis certains praticiens ?

*3 300 médecins généralistes libéraux, installés au 1er janvier 2018, ayant au moins 200 patients dont ils sont le médecin traitant et sans mode d’exercice particulier exclusif, ont été interrogés entre janvier et avril 2022.

**3 300 médecins généralistes libéraux, interrogés par téléphone d’octobre 2018 à février 2019.