Son avenir est tout tracé. Léonard Farcy, 23 ans, est étudiant en troisième année de médecine à l’Université Paris Saclay. Mais c’est en Bretagne que le futur médecin généraliste s’installera à la fin de ses études.
Hervé Van Praag, le maire de Plévenon-Cap Fréhel, l’a rencontré cet été. « J’étais très étonné, il s’est présenté avec son curriculum vitae et un article de loi… ». Car le jeune homme avait une proposition étonnante à lui faire : s’engager à exercer dans la commune en tant que médecin généraliste contre le versement de 400 euros par mois pendant ses études (soit encore sept ans). Un dispositif tout à fait légal et qui se rapproche du contrat d’engagement de service public (CESP) proposé par l’État.
Un investissement de 45 000 euros
Après réflexion, la mairie accepte le contrat. Léonard Farcy s’installera donc à Plévenon, sur la côte bretonne. La commune de près de 800 habitants souffre déjà de la pénurie de médecin, « et cela ne va pas s’arranger… », craint Hervé Van Praag. « Actuellement, les premiers médecins sont à cinq kilomètres. Notre population est âgée, ce n’est pas simple de se déplacer », ajoute-t-il. D’ici l’arrivée du futur Dr Farcy, ces médecins seront à la retraite.
La municipalité de Plévenon anticipe donc pour assurer l’accès aux soins de ses habitants. Un investissement de 45 000 euros environ, couplé de l’achat d’une future maison de santé. C’est là que Léonard Farcy vissera sa plaque de médecin généraliste en 2030.
Adélie Floch
Fin de vie : l’article créant un nouveau droit à l’aide active à mourir a été adopté
Évaluation de compétences des médecins retraités, le débat s’enflamme : « Je voudrais bien connaître les résultats de ceux qui exercent »
Fin de vie : les doyens de médecine s’opposent à une formation obligatoire à l’aide à mourir
La justice ordonne la prise en charge des soins chirurgicaux d’une transition de genre