Après la polémique autour des propos de Marc Giroud la semaine dernière qui critiquait l’implication des généralistes sur la PDS, c’est la différence de traitement entre libéraux et hospitaliers qui émeut le monde syndical.
Dans le cadre de la politique de renforcement des services d’urgences et en prévision de l’affluence de la période hivernale, 15 millions d’euros supplémentaires viennent en effet d’être débloqué pour aider les services d’urgences en difficulté. L’objectif de ce coup de pouce du gouvernement : améliorer la prise en charge des patients et faciliter la recherche de lits disponibles.
Mais pour l’UNOF il s’agit d’un nouveau pied de nez fait à la médecine générale, alors qu’une nouvelle maison médicale de garde est menacée de fermeture au 1er janvier à Istres. Dans un communiqué la branche généraliste de la CSMF dénonce «les choix du gouvernement qui favorisent les urgences hospitalières au détriment de la permanence des soins ambulatoire». Le syndicat réclame davantage de moyens rappelant que les MMG font partie de la solution pour désengorger les urgences hospitalières. Dans les faits l’attribution de la PDSA aux ARS a eu pour conséquence une baisse des budgets de 3, 7% entre 2011 et 2012 et des disparités régionales, souligne le syndicat de Luc Duquesnel (photo).
L’UNOF exige donc une révision de la politique du gouvernement en matière de permanence des soins ambulatoire avec des moyens financiers réels pour éviter d’en faire un «supplétif des hôpitaux ou du SAMU».
Parmi les demandes immédiates de l’UNOF, le sauvetage de la MMG d’Istres avec le dégel des 45 000 euros nécessaires. Le syndicat souhaite également la création d’un groupe de travail dédié à la PDSA.
Sur le premier point, l’UNOF a très rapidment ibtenu gain de cause, puisque le cabinet du ministère de la santé a indiqué lundi qu’il avait demandé à l’ARS de PACA de débloquer les 45 000 euros indispensables au maintien de la MMG d’Istres.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes