Trois molécules ont aujourd’hui l’AMM en France dans diverses indications autour de la lutte contre l’alcoolo-dépendance : le disulfirame (Esperal, Sanofi-Aventis), qui agit sur la base d’un principe de dissuasion et dont l’effet thérapeutique est plus cognitif que pharmacologique. Il est difficilement évalué en aveugle (de fait rompu dès le premier verre), et les études en ouvert font état d’une efficacité avec un odd ratio de 2,5 à 3. L’acamprosate (Aotal, Merck), dont les bénéfices sont confirmés dans une méta-analyse qui retrouve une réduction significative de 14 % de la reprise d’un verre. Et la naltrexone (Revia, BMS), qui a un effet significatif sur le risque de dépasser le seuil de consommation de quatre verres en une occasion.
Parmi les molécules en cours d’évaluation : le nalmefene (Lundbeck), dont le dossier d’AMM européenne a été déposé pour la réduction de la consommation ; le SMO-IR (oxybate de sodium), en phase II dans l’abstinence complète ; le baclofène à forte dose, le topiramate ou encore l’ondansétron.
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