D’aucuns l’auront déjà expérimenté : la gueule de bois est bien plus sévère lorsque la veille il y a eu un savoureux mélange d’alcool et de tabac. Plus on fume, plus on boit ; plus on boit, plus on fume ; et « plus les symptômes seront sévères » résume le Dr Amaris Rohsenow (Université Providence, Rhode Island) qui a enquêté sur les habitudes festives de quelques étudiants.
À part les quelques « résistants à la gueule de bois » comme les nomme l’auteur, ceux qui abusent des soirées arrosées expérimentent le lendemain, nausées, fatigue, maux de tête. Personne n’a jamais réellement expliqué pourquoi il en est ainsi.
Le rôle catalyseur du tabagisme
Cette nouvelle publication issue d’un journal adéquat, le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, apporte sa contribution. Elle met en évidence le rôle catalyseur du tabagisme. À l’appui, cette enquête réalisée via internet auprès de 113 collégiens qui ont eu la candeur de relater leurs habitudes de consommation alcoolique et tabagique, les symptômes des lendemain de fête, ceci chaque jour pendant 8 semaines.
Quand les jeunes boivent beaucoup, l’équivalent de 5 à 6 canettes de bière en une heure, les fumeurs ont plus souvent la gueule de bois que leurs acolytes non-fumeurs ; les symptômes décrits sont aussi bien plus sévères.
Le Dr Rohsenow émet des recommandations d’usage, comme éviter de prendre sa voiture, travailler dans un endroit sûr, et s’il est réellement impensable de réduire la quantité d’alcool, au minimum, diminuer le nombre de cigarettes fumées.
Enfin personne ne sait si ces veisalgies – le seul synonyme de gueule de bois, issu du norvégien kveis signifiant « inconfort succédant à la débauche », et du grec algia ou « douleur» - entament le potentiel cérébral.
Role of tobacco smoking in hangover symptoms among university students. Journal of Studies on Alcohol and Drugs , 74 (1), 41
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