Écouter les jeunes et mieux comprendre leur rapport au tabac reste la clé de la prise en charge. « Des messages de prévention, il y en a plein à destination des jeunes, mais au milieu de tous ces messages, il n’y a pas grand-chose qui reste. C’est plutôt ce que l’on écoutera d’eux qui aura valeur de message », indique Véronique Garguil, psychologue qui travaille dans un centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) au Centre hospitalier Charles-Perrens (Bordeaux).
Depuis 2008, ces structures spécialisées financées par l’Assurance-maladie mènent des actions d’évaluation, d’information, de conseil personnalisé, de prise en charge brève, d’orientation et d’accueil du jeune et de son entourage dans le champ de l’addictologie. « Il est important de situer la question du tabac sur le plan addictologique et sur le fait que, dans l’addiction, ce n’est pas tant le produit qui est primordial mais la perte de contrôle que les jeunes ne perçoivent pas forcément », explique-t-elle. « Face à l’hyperaccessibilité du tabac, il faut que les lieux où ils peuvent en parler, on l’on peut les écouter, où l’on peut éventuellement travailler au changement de comportement vis-à-vis du produit soient aussi hyperaccessibles », ajoute-t-elle. Or, ce type de structure de deuxième ligne reste méconnu de nombreux professionnels de santé. Les CSAPA sont situés dans chaque département. Leurs coordonnées sont disponibles sur le site www.drogues-info-service.fr (rubrique « adresses utiles » puis « dispositif spécialisé »).
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024