À chacun de juger selon la consommation s’il s’agit d’un effet secondaire indésirable. Chacun s’accordera à dire qu’il est au moins surprenant. Les hommes traités par finastéride seraient plus susceptibles de réduire leur consommation d’alcool, selon une étude de la George Washington University School. Il reste que cet effet sevrage ne se rencontre que «chez les hommes ayant des effets secondaires sexuels persistant malgré l’arrêt du finastéride», explique le Dr Michael Irwig, l’auteur principal.
Seul un sous-groupe concerné
L’étude a inclus 83 hommes ayant des troubles sexuels persistant, y compris 3 mois après l’arrêt du médicament. Sur les 63 sujets qui buvaient au moins un verre par semaine avant de prendre le finastéride, 41 (65 %) ont diminué leur consommation après l’arrêt du traitement. Vingt participants (32 %) n’ont rapporté aucun changement tandis qu’une petite minorité (n = 2 ; 3 %) buvaient davantage.
La molécule prescrite dans l’alopécie androgénétique masculine pourrait perturber la biochimie cérébrale. « Le finastéride interfère avec la production cérébrale des neurostéroïdes, que l’on pense impliqués dans l’alcoolisme. » Il reste à savoir si l’effet perdure sur le très long terme. Pour le Pr James Garbutt, psychiatre à Chapel Hill, ces résultats sont suffisamment intéressants pour se pencher de plus près « sur la piste du système neurostéroïdien afin de développer de nouveaux traitements de la dépendance alcoolique ».
Alcoholism: clinical and experimental research, publié en ligne le 13 juin 2013.
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