Les patients peuvent perdre jusqu’à 60 % de l’excès pondéral ou 30 % de leur poids initial durant l’année qui suit une chirurgie bariatrique. Et bien qu’elles soient souvent indiquées pour limiter les risques morbides associés à la surcharge pondérale, ces interventions puisqu’il existe plusieurs techniques – génèrent de nombreux changements du mode de vie surtout chez les personnes qui n’y sont pas préparées. Les auteurs ont donc exploré la théorie de la substitution selon laquelle l’élimination d’un symptôme sans traitement de la cause sous jacent fait réapparaître celui-ci sous une forme différente.
Deux auto questionnaires.
Cent-cinquante-cinq participants (132 femmes et 23 hommes) âgés en moyenne de 40 ans (18 à 69 ans) devant bénéficier d’une chirurgie bariatrique ont été recrutés au moment de l’information préopératoire. L’IMC moyen était de 46 kg/m2. De nombreux paramètres ont été recueillis par auto questionnaires, le QEWP-R comprenant 28 questions sur le comportement alimentaire et le Compulsive Behaviors Questionnaire élaboré pour évaluer l’abus d’alcool, de drogues récréatives, de cigarettes, d’achats compulsifs, de jeu, d’activité sexuelle, d’Internet, et d’exercice durant le mois suivant l’opération. Six pour cent (n=9) des participants présentaient de vrais des troubles alimentaires compulsifs, 59 % se situaient juste en dessous du seuil et 79 % n’en présentaient aucun.
Les auteurs rapportent une augmentation de la fréquence de l’abus des substances étudiées (drogue ou alcool ou un mélange) jusqu’à la fin de la période de l’étude (p =0,02). La consommation des ces produits quels qu’ils soient suit une courbe en « J » au cours du temps : on observe une baisse immédiate après l’intervention qui s’épuise au 3e mois et remonte progressivement jusqu’à la fin de l’étude. Plus spécifiquement, la consommation d’alcool était plus fréquente chez les patients qui avaient été opérés selon la technique de dérivation avec anse de Roux-en-Y par rapport à la chirurgie restrictive avec bande gastrique ajustable.
D’après Archives of Surgery, le 15 octobre
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024