Usages de substances psychoactives

Une campagne pour les DOM

Publié le 21/09/2011
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« IL NE S’AGIT PAS de laisser croire qu’il y aurait deux poids, deux mesures entre les citoyens des DOM et ceux de la métropole, souligne Nora Berra. Notre approche est fondamentalement globale, mais nous devons l’adapter, la nuancer, à la lumière d’environnements géographiques, sociaux différents qu’il faut bien prendre en compte. ». Si, globalement, les habitants des départements d’Outre-mer apparaissent moins concernés par les pratiques addictives qu’en métropole, il existe en effet quelques spécificités. Ainsi, la consommation d’alcool des jeunes est généralement inférieure à celle observée en métropole, mais elle est aussi parfois plus précoce, comme à la Réunion, où 31 % des adolescents ont été ivres à 13 ans, contre 16 % en métropole, selon les chiffres de l’INPES. C’est surtout chez les adultes que la situation inquiète les pouvoirs publics. Les quatre DOM – La Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane - se situent dans les six régions françaises les plus concernées par le risque de dépendance à l’alcool.

Dans le domaine des drogues illicites, il existe également des différences par rapport à la métropole, puisque les adultes guyanais, guadeloupéens et martiniquais consomment moins de cannabis mais plus de crack. Dans ces départements, « l’âge moyen de l’expérimentation du crack est de 24 ans et dans 36 % des cas, la consommation régulière débute la même semaine que la première prise », souligne le ministère de la Santé.

Cette campagne de prévention plurimédias s’articule autour de trois volets : prévention et consommation d’alcool chez les jeunes (rediffusion de la campagne télévisée « Boire trop », création d’une brochure alcool pour les jeunes) ; prévention de la consommation de drogues illicites (rediffusion de la campagne TV « Contre les drogues chacun peut agir », campagne presse et affichage) ; promotion des dispositifs d’aide à distance (affiches et affichettes destinées aux usagers de produits psychoactifs, campagne bannières Web et page d’accueil spécifique à chacun des DOM sur le site www.drogues-info-service.fr).

 D. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9008