Les hommes, notamment mariés, reviennent plus vite à la vie active que les femmes, et cela indépendamment de la sévérité de leur maladie et de leurs conditions de travail. Six mois après le diagnostic de cancer, plus d’un tiers des hommes et seulement un quart des femmes ont ainsi repris leur travail. C’est ce que constate une étude Inserm et de l’université Aix-Marseille chez plus de 4 000 patients des deux sexes deux ans après leur diagnostic de cancer. La tendance s’inverse à 2 ans, avec 72 % des femmes au travail, contre 65 % des hommes.
Après avoir sélectionné 1 000 personnes de la cohorte, les auteurs ont constaté que plus de 20 % d’entre elles ne se sont jamais arrêtées de travailler pendant la durée de leur maladie. La sévérité du cancer, les effets indésirables des traitements ou encore le fait d’avoir un emploi stable retardent le retour à l’emploi. À l’inverse, un emploi précaire ou un haut niveau d’étude accélère cette transition.
Les hommes, soutien de famille
« Les hommes mariés reprennent plus tôt le travail alors que le statut marital n’a pas d’impact pour les femmes, commente Anne-Gaëlle Le Coroller-Soriano, co-auteur des travaux. Cela pourrait se traduire par une contrainte sociale qui s’exerce fortement sur les hommes considérés comme soutien de famille ». Autre constat, la probabilité de retour au travail est constante dans le temps pour les hommes, alors qu’elle augmente avec le temps passé en arrêt maladie pour les femmes. « À travail équivalent, une rémunération plus faible induit une perte financière (...) moins importante. De ce fait, elle n’incite pas à retourner au travail plus tôt ».
Journal of Clinical Oncology, édition en ligne du 28/01/2013.
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