La plus grande étude à ce jour a confirmé le lien entre microbiote et la réponse à l'immunothérapie dans le mélanome. Ce travail a poolé les données métagénomiques de cinq centres au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Espagne. « Cette nouvelle étude pourrait avoir un impact majeur en oncologie et en médecine », estime la Dr Karla Lee du King's College de Londres, première autrice.
Alors que moins de 50 % des patients ayant un mélanome répondent aux inhibiteurs de checkpoint, modifier le microbiote, via l'alimentation, des probiotiques de dernière génération ou la transplantation fécale, permettrait d'améliorer le pronostic.
La présence de trois types de bactéries (Bifidobacterium pseudocatenulatum, Roseburia spp, Akkermansia muciniphila) est associée à une meilleure réponse immunitaire, mais le microbiote est aussi fortement influencé par la constitution, l'utilisation d'inhibiteurs de la pompe à protons ou l'alimentation.
« Les chances de survie en fonction du microbiote sont presque doublées entre les sous-groupes », rapporte le Pr Tim Spector du King's College de Londres, co-auteur, soulignant que les recherches se poursuivent pour aller vers une approche personnalisée.
K. Lee et al, Nature Medicine, mars 2022. doi.org/10.1038/s41591-022-01695-5
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