L’urologue britannique William Forbes Hendry, décédé le 3 octobre 2012 à 74 ans, est célèbre pour ses aphorismes. Morceau choisi : « Dans la cystectomie, la vidange vésicale se fait en trois étapes : d’abord, videz votre propre vessie ; ensuite, assurez-vous que votre assistant(e) a vidé sa propre vessie ; enfin, videz la vessie du patient. » Un bon sens qui ne saurait mentir.
C’est en cancérologie que ce chirurgien se distingue. Il est notamment parmi les premiers à pratiquer une cystectomie dans le cancer de la vessie qui, jusqu’alors, relève de la radiothérapie. Il montre que la chirurgie après radiothérapie majore de 10 % la survie à 3 et 5 ans.
Dans le cancer testiculaire avec adénopathies rétropéritonéales, il est l’un des premiers à montrer que l’ablation des ganglions au stade tardif est faisable et, qui plus est, bénéfique. À condition de respecter les nerfs éjaculateurs.
Puis, en dehors du champ de la cancérologie, il s’intéresse aux troubles de l’éjaculation et développe des réservoirs de sperme en silicone qu’on insère dans le canal inguinal. Reste à en aspirer le sperme en vue d’une insémination intra-utérine. Il étudie également l’électroéjaculation, prouve l’existence d’anticorps anti-spermatozoïdes et montre qu’un traitement corticoïde peut en atténuer les effets.
Et puis, contre toute attente, à 60 ans, il quitte la profession de chirurgien et devient éleveur de bovins.
BMJ, 19 janvier 2013, p. 29.
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