« Comprendre pourquoi certaines personnes sont capables de se défendre contre le cancer pendant de nombreuses années est la clef de la lutte contre la maladie », estiment Jérôme Galon et coll., du Centre de recherche des Cordeliers (Inserm/Université Paris Descartes). Dans ce centre, les chercheurs étudient la façon dont le système immunitaire combat les tumeurs. Comment se fait-il que certaines personnes sont capables de lutter contre un cancer pendant des années et non d’autres ?
Cette capacité à combattre les tumeurs dépend de la réponse immunitaire, répondent ces scientifiques. Deux facteurs président à cela : l’intensité de la réponse et les mécanismes adoptés par les tumeurs pour échapper à la réponse immunitaire.
Le travail publié dans « Immunity » porte sur la dynamique spatio-temporelle de 28 types de cellules immunitaires différentes qui infiltrent les tumeurs colorectales.
Les chercheurs observent que la composition des cellules immunitaires infiltrant les tumeurs change avec la progression de la maladie.
Identification des facteurs qui favorisent la mort des cellules tumorales
Leur étude révèle qu’une densité élevée de deux types cellulaires s’associe à une meilleure survie chez les humains : les cellules T folliculaire-helper (Tfh) et les lymphocytes B. Une confirmation est ensuite obtenue dans des modèles de cancer du côlon chez la souris.
L’étude va plus loin, puisque deux facteurs qui favorisent la mort des cellules tumorales sont identifiés en complément : le gène de la chimiokine CXCL13, et l’interleukine 21. De forts niveaux de ces molécules sont corrélés à la survie des patients.
« Ces observations indiquent que les lymphocytes T, Thb et B forment un réseau de cellules qui communiquent au sein des tumeurs. » Les taux élevés de lymphocytes Thb et B empêchent la progression tumorale et la récidive dans le cas des tumeurs colorectales.
« La réponse immunitaire évolue au cours de la progression du cancer. Le paysage immunitaire que nous décrivons dans le cas de tumeurs colorectales permet de comprendre cette évolution pour pouvoir intervenir au bon endroit au bon moment », conclut Jérôme Galon.
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