L’efficacité d’un inhibiteur de Parp, le veliparib, est évalué dans un essai clinique de phase II chez des femmes atteintes d’un cancer du sein alors qu’elles sont porteuses de gènes de prédisposition.
Le Dr Véronique Diéras (chef du département de recherche clinique à l’Institut Curie) coordonne ce nouvel essai de phase II, qui concerne les femmes porteuses d’une mutation sur BRCA1 ou BRCA2.
Il va se dérouler dans 120 centres dans le monde entier et il est prévu d’inclure 255 patientes (l’essai est promu par les laboratoires AbbVie). Le but est d’évaluer l’efficacité et la tolérance du veliparib, inhibiteur de Parp.
Les patientes volontaires pour participer à cet essai sont réparties en 3 groupes : l’un ayant le veliparib associé au temzolomide, un autre recevant le nouveau produit en association avec la combinaison carboplatine + paclitaxel (traitement standard) ; le troisième recevant le seul traitement standard.
Pourquoi proposer cet essai uniquement aux patientes portant une prédisposition génétique ?
« Chez ces patientes, on pense que le veliparib sera plus efficace que chez les patientes qui ne sont pas porteuses d’une mutation du gène BRCA1 ou BRCA2 », répond le Dr Diéras.
On comprend cela quand on se reporte au fonctionnement cellulaire. Tout comme BRCA1 ou 2, les enzymes Parp sont impliquées dans la réparation du matériel génétique. « La présence d’une altération du gène BRCA1 ou 2, aussi a très certainement participé au développement tumoral, rend aussi les cellules plus sensibles à toute défaillance d’un autre système de réparation. »
Or le principe des inhibiteurs de Parp est de bloquer l’action du système de réparation impliquant ce gène. Donc l’inhibition de Parp empêche la compensation par la voie Parp du défaut associé aux altérations de BRCA1 ou 2. Ce qui permet à la chimiothérapie de conserver tout son effet.
Institut Curie, communiqué
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