Une étude conduite chez la souris et publiée dans « Cancer Prevention Research » montre que la graisse viscérale, profondément située dans la cavité abdominale, est directement liée à une augmentation du risque de cancer colique.
Des travaux antérieurs ont déjà montré que l’obésité accroît de façon notable le risque d’avoir un cancer et d’en mourir. Dans ce contexte, Derek Huffman et coll. (New York) ont cherché à savoir si le fait de retirer la graisse viscérale à des souris génétiquement déterminées à avoir un cancer peut empêcher ou réduire le développement de telles tumeurs.
Ils ont donc pris un lot de souris génétiquement prédisposées au cancer colique et les ont réparties en trois groupes :
– groupe 1 : les souris subissaient une chirurgie fantôme (incision mais pas d’ablation de la graisse viscérale) et étaient ensuite autorisées à manger à volonté pendant toute l’étude ; ces souris, bien entendu, sont devenues obèses ;
– groupe 2 : ces souris avaient aussi une alimentation libre et sont donc devenues obèses mais elles ont subi une ablation chirurgicale de la graisse viscérale ;
– groupe 3 : ces souris subissaient une chirurgie fantôme mais avaient une alimentation n’apportant que 60 % des calories ingérées par les souris des deux autres groupes, cela afin d’obtenir une réduction de leur graisse viscérale par la restriction alimentaire.
Premier résultat : les souris ayant eu l’opération fantôme avaient le plus de graisse viscérale, elles ont développé le plus grand nombre de tumeurs intestinales et elles ont eu la moins bonne survie.
Deuxième résultat : les souris qui avaient le moins de graisse viscérale, soit du fait d’une ablation chirurgicale soit du fait du régime restrictif, avaient une réduction du nombre de tumeurs intestinales ; cela était particulièrement remarquable dans le groupe des souris ayant eu l’ablation de la graisse chirurgicale car elles étaient toujours obèses mais n’avaient que très peu de graisse viscérale.
Les auteurs ont identifié des différences entre les mâles et les femelles :
– chez les femelles, l’ablation de la graisse viscérale était significativement associée à une réduction des tumeurs intestinales alors que la restriction calorique était sans effet ;
– chez les mâles, on a constaté l’inverse : la restriction calorique avait un grand effet sur la réduction de tumeurs mais pas l’ablation de la graisse viscérale.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024