Le 49e congrès américain de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) ouvre ses portes demain à Chicago. Prévention, dépistage, traitements, identification de nouveaux marqueurs pronostiques et autres biomarqueurs tumoraux font partie du planning scientifique très chargé de ce congrès international.
De nombreuses communications françaises sont attendues, notamment dans le champ de la médecine personnalisée et l’oncogériatrie. Les Pr Agnès Buzyn, présidente de l’INCa (Institut national contre le cancer), et Fabien Calvo, directeur général adjoint de l’INCa, ont sélectionné les essais les plus prometteurs.
L’Institut Gustave-Roussy présente le bilan à 9 mois de l’étude MOSCATO (MOlecular Screening for CAncer Treatment Optimization), qui utilise la génomique à haut débit comme outil de décision pour un traitement moléculaire ciblé. Cette étude a pour but de valider dans la pratique clinique la mise en œuvre de techniques d’analyse à haut débit afin d’obtenir le portrait moléculaire de la tumeur de chaque patient.
Les résultats actualisés de l’étude clinique SAFIR 01, large étude prospective de médecine personnalisée où le choix thérapeutique est déterminé en fonction du « profil génomique » du tissu métastatique, seront également présentés.
Le Pr Karim Fizazi de l’IGR devrait livrer les résultats finaux très attendus de l’essai GETUG 13, une étude internationale de phase III menée auprès des patients atteints des tumeurs germinales non seminomateuses du testicule, disséminées, de mauvais pronostic. Des résultats qui feront l’objet d’une publication simultanée dans le New England Journal of Medicine.
Le Pr Jean-Charles Soria, chef du service des innovations thérapeutiques précoces (SITEP) à l’IGR, présente les premiers résultats de l’essai clinique TASTE concernant des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC), de stade II-III, de type épidermoïde et sans atteinte des ganglions du médiastin. Cet essai a été initié pour comparer l’efficacité du traitement standard actuel – une chirurgie suivie d’une chimiothérapie à base de cisplatine – à un traitement adapté en fonction du profil moléculaire de la tumeur.
Le Pr Fabrice Barlesi (Marseille) annoncera les résultats de l’étude BIOMARQUEURS France dont l’objectif est de décrire les caractéristiques cliniques et moléculaires des CBNPC et de connaître l’impact de ces analyses sur la prise en charge des patients dans le but d’adapter dans le futur les stratégies thérapeutiques.
Agnès Buzyn a cependant regretté a priori « l’absence de grande nouveauté technique sur le plan thérapeutique » ; l’année 2012 ayant été marquée par le retour en force de l’immunothérapie, anticorps couplé à la chimiothérapie (TDM-1) ou encore anticorps bispécifiques (anti-PD1 ; anti-PDL1) ; ces derniers font l’objet encore cette année d’essais de phase II randomisés ; les phases III se font attendre… ! « Ce congrès met en lumière surtout cette année des progrès incrémentiels dans des cancers rares ou graves. D’anciennes molécules font l’objet d’essais de phase III en vue de nouvelles indications dont le bévacizumab (Avastin dans le cancer du col et le glioblastome), le sorafénib (Nexavar) dans le cancer de la thyroïde. »
Un tout petit avant-goût de ce grand congrès dédié à la cancérologie.
D’après une conférence de presse organisée par l’INCa.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024