Dans le cadre de l’appel à projets CANC’AIR, la Fondation ARC souhaite étudier l’effet des polluants de l’air dans la survenue des cancers : quels polluants ? quels mécanismes de cancérogenèse ? existe-t-il des prédispositions ? De nombreuses questions restent en suspens.
C’est ainsi que l’observatoire OCAPOL s’appuie sur le croisement des données de santé de deux cohortes de 200 000 personnes et de données géographiques (lieu d’habitation, carte des polluants atmosphériques) pour établir toute corrélation possible entre les substances étudiées et la survenue de cancers. De 6 à 11 % des décès par cancer du poumon seraient attribuables à une exposition chronique aux particules fines, selon les estimations du programme CAFE (Clean Air for Europe Programme).
Identifier les patients à haut risque
Dans le cadre de l’appel à projets PopHaRC (Populations à haut risque de cancer : prévention et prise en charge su risque), la Fondation ARC a sélectionné le projet du Pr Thierry Frebourg (CHU de Rouen) portant sur les patients atteints du syndrome de Li-Fraumeni. Ces patients présentent des mutations du gène TP53 ce qui entraîne un risque accru de cancers pouvant survenir chez l’enfant (sarcomes des tissus mous, ostéosarcomes, tumeurs cérébrales…) ou l’adulte jeune ainsi qu’un risque accru de second cancer car certains traitements utilisés pour traiter le premier cancer pourraient provoquer une tumeur secondaire. « D’après nos travaux, il y a probablement beaucoup plus de 300 familles touchées par ce syndrome, a expliqué le Pr Thierry Frebourg. Certaines mutations ne pouvant se manifester qu’à l’âge adulte. »
Ainsi, devant un cancer chez une jeune femme de moins de 31 ans, il est important d’évoquer une forme adulte de syndrome de Li-Fraumeni et donc de rechercher une mutation du gène TP53. Près de 5 % des cancers du sein avant l’âge de 31 ans seraient dus à des mutations constitutionnelles du gène TP53. « Nous avons montré que si la patiente présente une telle mutation, il est préférable, si cela est possible, de ne pas faire de radiothérapie pour éviter la survenue d’un second cancer (survenant dans un délai moyen de 10 ans) et d’envisager une chirurgie complète et non partielle du sein atteint », poursuit le spécialiste. Enfin, parmi les projets en prévention tertiaire, CHART (Cancer and HeAlth Risk assessment Tool), porté par le Dr Rodrigue Allodji (Villejuif) vise au développement d’un outil de prédiction du risque de maladies cardiovasculaires chez les personnes traitées pour un cancer pendant l’enfance afin de promouvoir l’adoption de comportements favorables à la santé.
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