L’Institut national du cancer (INCa) rappelle qu’il existe « deux leviers efficaces et complémentaires » pour se protéger contre le cancer du col de l’utérus. La vaccination, désormais recommandée pour les jeunes filles, dès 11 ans, et un dépistage par frottis tous les 3 ans, pour les femmes de 25 à 65 ans, « qu’elles soient vaccinées ou non », souligne l’INCa.
Dès le mois de juin, l’institut lancera une campagne d’information pour sensibiliser les femmes à l’importance de la prévention et du dépistage.
La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), responsables de la majorité des cancers du col de l’utérus « est un réel progrès », indique l’INCA. « Pourtant, moins d’un tiers des adolescentes françaises sont aujourd’hui correctement vaccinées avec les 3 doses nécessaires », déplore l’INCa. La modification du calendrier vaccinal permet de profiter du rendez-vous vaccinal prévu pour le rappel dTcaP entre 11 et 13 ans ce qui permettrait d’améliorer la couverture vaccinale, un des objectifs du Plan cancer 2009-2013. « Il est important que les jeunes filles soient vaccinées avant d’être exposées au risque d’infection, c’est-à-dire avant le début de leur vie sexuelle », insiste l’institut.
Un frottis même après la ménopause
Toutefois « la vaccination ne dispense pas d’un dépistage régulier par frottis ». En effet, le vaccin ne protège pas contre tous les types de HPV oncogènes mais seulement contre le GHPV 16 et 18, responsable de 70 % des cancers du col de l’utérus. Le dépistage régulier est donc nécessaire.
Près de 60 % des femmes concernées se font d’ailleurs dépister. Mais nombreuses sont encore les femmes qui « n’ont pas ou peu de suivi gynécologique et ne se font pas régulièrement dépister », indique l’institut. Les freins au dépistage sont liés à l’âge (les femmes de plus de 55 ans se font moins dépister) ou à des facteurs socio-économiques et géographiques (départements à faible densité de gynécologues par exemple).
« Le suivi par frottis ne s’arrête pas à la ménopause... et ce, même en l’absence de rapports sexuels », précise encore l’INCa. Pour ce qui est des départements à faible densité de gynécologues, l’INCa rappelle que le dépistage peut aussi être réalisé par le médecin traitant ou une sage-femme.
Le cancer du col de l’utérus touche près de 3 000 femmes en France chaque année et est responsable de près de 1 000 décès.
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