« LE DÉPISTAGE précoce et les progrès thérapeutiques ont amélioré l’évolution de la maladie et le pronostic de façon substantielle. » Le Pr André Gorins - qui, avec le Dr Marc Espié présidera les Journées de Sénologie Interactive 2012 - indique néanmoins que de nombreuses avancées sont encore possibles pour la prise en charge des femmes atteintes d’un cancer du sein. « Les origines de cette pathologie sont multifactorielles : génétiques, endocriniennes, environnementales, etc., ajoute-t-il. C’est pourquoi on ne conçoit pas la sénologie comme une spécialité mais plutôt comme une discipline où convergent de nombreuses spécialités médico-chirurgicales. »
Organisées chaque année par le Centre des maladies du sein de l’hôpital Saint-Louis, les Journées de sénologie interactive ont donc pour objectif de réunir tous les acteurs de cette discipline, afin de faire le point sur les événements et les avancées éventuelles en matière de sénologie. Car le cancer du sein est un problème mondial, même s’il existe des disparités entre les différents pays de la planète. C’est également un cancer particulier parce qu’il touche un organe symbolique, qui représente la maternité et la féminité.
Une prise en charge complète.
À l’annonce du diagnostic, les repères et l’équilibre de vie qui existaient jusque-là disparaissent, c’est pourquoi tout au long de la prise en charge, un travail psychique est indispensable pour accompagner la patiente. « Pour lutter contre la fragmentation induite par la maladie et les traitements, nous avons besoin de structures de prise en charge dédiées, où toutes les compétences sont dans un même lieu : les centres des maladies du sein, indique le Dr Marc Espié. Il s’agit ainsi d’organiser une véritable filière de soins assurant le recrutement, le traitement et le suivi des patientes. »
Combinant multidisciplinarité et interdisciplinarité, les centres de maladie du sein permettent à des sénologues, quelle que soit leur formation d’origine (gynécologues, chirurgiens, radiologues, etc.) de travailler en étroite collaboration avec des laboratoires de recherche, avec la médecine nucléaire ou encore avec des anatomopathologistes spécialisés. Objectif : proposer une prise en charge médicale complète, avec soutien psychologique et soins de support. « Ces centres permettent d’assurer la formation des professionnels de santé en sénologie et de contribuer aux actions de santé publique relatives au cancer du sein, et notamment au dépistage organisé », ajoute le Dr Marc Espié. Afin de prolonger et de partager les expériences et avancées vécues dans les centres des maladies du sein, les sénologues se retrouveront donc les 20 et 21 septembre pour les XVe Journées de Sénologie Interactive.
Inscriptions et renseignements : congres@eska.fr et www.eska.fr
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