Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) vient de réaffirmer dans un rapport issu d’une réunion d’experts qui s’est tenue à Lyon en 2013 l’efficacité de la stratégie d’éradication de la bactérie Helicobacter pylori dans la prévention du cancer de l’estomac.
Le groupe de travail demande aux pays d’examiner la possibilité d’un dépistage de la bactérie en population générale, selon les priorités nationales de santé publique. Ces programmes ne pourront être implantés qu’avec une évaluation rigoureuse et scientifique de leur faisabilité et d’analyses coût efficacité pour éviter toutes conséquences délétères.
720 000 décès dans le monde
En 2012 , rappelle le CIRC, environ 1 million de nouveaux cas de cancers gastriques ont été diagnostiqués dans le monde et dans le même temps 720 000 décès lui ont été attribuables, dont la majorité survient sur le continent asiatique.
En Europe, et malgré une décroissance du taux d’incidence d’environ 2 % chaque année, le nombre de cancers gastriques risque à nouveau d’augmenter. Environ 78 % de ces cancers sont attribués à une infection chronique par la bactérie Helicobacter pylori, classée dès 1994 comme un carcinogène du groupe 1.
Le groupe de travail a estimé que le cancer gastrique représente une part importante de la santé globale et a donc recommandé à tous les pays de le considérer dans les programmes nationaux de lutte contre le cancer, de mener des études épidémiologiques sur la prévalence du portage d’Helicobacter pylori et d’identifier les sous-populations les plus à risque qui pourraient en premier bénéficier des traitements.
En France, l’Institut national du cancer (INCA) met à disposition des outils pour aider les médecins à devenir acteurs de la prévention des cancers de l’estomac, rappelant qu’en 2011, 6 438 cas ont été diagnostiqués sur le territoire national.
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