A la suite d’un traitement par chimiothérapie, certains patients éprouvent des difficultés cognitives, une sensation nébuleuse, des problèmes de concentration et de mémoire. Ce « dysfonctionnement cognitif à la suite d’une chimiothérapie » ou plus familièrement « brouillard de la chimio », ou en anglais « chemo-brain », se révèle être dû à un effet direct de la chimiothérapie sur le cerveau.
Des neurologistes, Tracey Shors et coll. (Rutgers University) apportent des arguments montrant que des traitements par chimiothérapie réduisent la neurogenèse, et perturbent le cours des rythmes cérébraux dans les circuits responsables des apprentissages.
Réduction de 34 % de la neurogenèse
Certains rythmes de fonctionnement cérébraux sont indispensables à la connexion de régions entre elles. Des observations chez le rat traité par chimiothérapie pour un cancer, montrent une réduction de 34 % de la neurogenèse au niveau de l’hippocampe et une interférence du produit antimitotique (temolozomide) avec des rythmes de fonctionnement (comparativement à des animaux non traités). Au total, les rats ont des difficultés à apprendre des tâches difficiles. Toutefois, le traitement n’a pas perturbé la mémoire des éléments déjà intégrés antérieurement.
Ainsi, cela peut expliquer que les patients ont des difficultés à se remémorer des conversations récentes, à intégrer des nouvelles tâches compliquées, mais qu’ils n’ont pas de perturbation pour accomplir les activités quotidiennes simples.
European Journal of Neuroscience, 21 février 2013.
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