Herceptin (trastuzumab), des laboratoires, Roche vient d’obtenir, dix ans après sa première AMM en Europe une nouvelle indication dans le cancer gastrique métastatique HER2 positif. Une nouvelle option dans le traitement de cette pathologie au sombre pronostic. Une surexpression de protéines HER est retrouvée dans 22 % des cancers gastriques (adénocarcinome de l’estomac ou de la jonction œsophagienne).
La nouvelle indication d’Herceptin est destinée à ces cancers surexprimant HER2. Elle repose sur les résultats de l’étude de phase III ToGA, randomisée en ouvert, multicentrique. Elle a comparé l’Herceptin, en association à une chimiothérapie à base de fluoropyrimidine et de cisplatine, et une chimiothérapie seule, en première intention chez des patients atteints d’un adénocarcinome de l’estomac ou de la jonction œsogastrique localement avancé ou récidivant et/ou métastatique, HER 2 positif, non traité, inopérable, ne relevant pas d’un traitement curatif.
Les résultats ont montré que l’adjonction de l’Herceptin à la chimiothérapie classiquement prescrite entraîne une survie globale médiane de 16 mois versus 11,8 chez les patients uniquement traités par chimiothérapie. Ce bénéfice n’a été identifié que chez les patients ayant une tumeur métastatique. Les effets indésirables dans le groupe sous Herceptin ont été de 5 % supérieurs à ceux du groupe chimiothérapie seule.
On note que c’est la première fois qu’une thérapie ciblée dans ce type de cancers apporte un bénéfice sur la survie. Conséquence précisée par le Pr Olivier Bouché « Tout patient avec un cancer gastrique métastatique ou de la jonction œsophagienne avancé doit pouvoir être testé pour HER2 ».
Conférence de presse des laboratoires Roche.
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