› Vos malades ont lu
PARIS MATCH
29 septembre - 5 octobre
« DE NOS JOURS, un problème de surdité reste encore un sujet tabou ; un signe de vieillissement mal accepté et associé au port d’un appareil apparent qui va stigmatiser un déclin. » Pour « Paris Match », il est temps que cela change. L’hebdomadaire fait le point sur les principales avancées dans le domaine des aides auditives. « Contrairement à ce que pensent les gens, il faut être appareillé le plus tôt possible pour stabiliser l’audition, stimuler la mémoire, l’attention et l’éveil », souligne le Dr Gérald Fain, chirurgien ORL. Les surdités légères peuvent aujourd’hui bénéficier de deux systèmes totalement invisibles : les pastilles auditives conçues par des Suisses et qu’un audioprothésiste introduit au contact du tympan ; les lentilles de moins de 1 cm de long, mises au point aux États-Unis et qui sont placées dans le conduit auditif externe. Avantage des secondes par rapport aux premières, qu’il faut remplacer tous les trois mois : « Comme pour les lentilles de contact, l’utilisateur peut les enlever lui-même tous les jours. » Cinquante mille Américains en bénéficient déjà et 2 000 Français. Pour les surdités moyennes aussi, de nouvelles aides auditives quasi invisibles avec un contour d’oreille mince sont maintenant disponibles. Et en cas de perte importante des cellules ciliées, l’introduction d’un implant cochléaire se fait par une technique chirurgicale mini-invasive.
MARIE-FRANCE
Octobre
Cancer du sein, espoir de prévention
MOIS du cancer du sein oblige, « Marie-France » ose l’idée d’une prévention médicamenteuse. « L’idée d’un médicament préventif est une piste de plus en plus sérieuse pour les cancers dits hormono-dépendants, soit 7 cancers sur 10 », déclare le mensuel. Le principe : bloquer les œstrogènes. Le mensuel rapporte les résultats de l’étude réalisée auprès de 4 560 femmes de plus de 60 ans présentant un facteur de risque (antécédents familiaux...). Un traitement par exemestane, un inhibiteur de l’aromatase, pendant trois ans et demi, a permis d’éviter 2 cancers du sein sur 3. « Si l’on s’en tient aux critères de cette étude, l’exemestane en prévention pourrait être prescrit à 5 ou 6 millions de Françaises, celles qui ont 60 ans et qui présentent un facteur de risque supplémentaire », souligne le Pr Pascal Pujol. Encore faut-il que ce médicament passe de la classe « traitement » à la classe « prévention », « un processus long et coûteux que le laboratoire fabricant ne réalisera sans doute pas, car son brevet arrive à échéance », fait observer la revue.
ESSENTIEL CERVEAU & PSYCHO
Août - octobre
Le silence des émotions
L’ALEXITHYMIE ou l’incapacité à exprimer ses émotions par des mots toucherait 15 % de la population. Le bimestriel « L’essentiel Cerveau & Psycho », qui consacre son dernier numéro aux émotions, se penche sur la « cécité émotionnelle ». L’article de Sylvie Berthoz (INSERM) commence par la description d’une consultation au cours de laquelle un psychothérapeute tente d’aider un patient « à greffer des mots sur ses états émotionnels ». Le patient : « C’est difficile à expliquer, je ressens une boule à l’estomac. J’ai la gorge nouée et des maux de tête. » Le psychothérapeute : « Pensez-vous que cette personne voulait vous agresser, croyez-vous avoir du ressentiment à son égard ? » Réponse de l’alexithymique : « Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Qu’entendez-vous par ressentiment ? » Chez ce patient, les sensations corporelles liées aux émotions existent mais il est incapable de se les représenter et de les exprimer. L’origine du trouble est, selon la psychologue, à rechercher dans l’enfance, au moment où le jeune enfant aborde le monde des émotions par le biais de son corps. « L’étude de l’alexithymie révèle que les émotions s’apprennent », explique Sylvie Berthoz. L’enfant se constitue un répertoire de sensations associés à des mots, des pensées et des souvenirs grâce aux échanges avec ses parents, notamment la mère qui au fil des émotions qu’il éprouve lui donne les indices verbaux.
QUE CHOISIR SANTÉ
Octobre
Pets et vesses, le bon compte
UN « VÉRITABLE handicap dans la vie sociale ». Le mensuel « Que choisir Santé » s’attaque à la flatulence excessive, « un motif fréquent de consultation ». Las, « face à ces plaintes, les médecins ont tendance à multiplier les investigations biologiques, radiologiques et endoscopiques pour rechercher une cause organique », déplore la revue. Or, ajoute-t-elle, « ces examens sont inutiles, notamment quand cet inconfort n’est pas associé à des douleurs ». Ils le sont d’autant plus que l’excès de flatulence est rare : « Seules les personnes émettant plus d’une vingtaine de gaz par jour sont dans l’excès. » Pour ceux qui le vivent mal, « Que choisir Santé » prodigue néanmoins ses conseils : exercice physique, alimentation privilégiant le riz, les œufs, les viandes maigres, le poisson, les volailles. Autre suggestion pleine de bon sens : « Ne pas se retenir » et recourir à tout ce qui favorise l’évacuation (aller à la selle, changer de position, masser l’abdomen ou le presser doucement). Côté médicament, aucun n’a fait la preuve d’une réelle efficacité, même si le charbon ou le bismuth sont fréquemment cités. « Ils ont une efficacité médiocre dans les rares essais publiés, mais ils réduiraient l’odeur désagréable des flatulences en diminuant la concentration des composés soufrés », explique sans rire le magazine.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024