La cancérologie est confrontée, comme d’autres spécialités, à la nécessité de mettre en place des moyens diagnostiques et thérapeutiques de hautes technicités et de respecter des normes exigeantes de qualité.
En même temps, il est difficile de concilier ces besoins avec les contraintes qu’ils requièrent en termes de ressources humaines, en raison des récents effets de la crise sanitaire du coronavirus sur le fragile fonctionnement de notre système de santé. Une certaine forme de désintérêt, que nous espérons temporaire, pour les métiers de services à la personne, dont les professions médicales et paramédicales, est perceptible à l’hôpital comme ailleurs. Ses répercussions sur la charge de travail et la qualité des services pourraient rapidement avoir des effets sur nos patients.
Dans ce numéro annuel, les auteurs nous montrent à nouveau la dynamique d’innovation et de progrès dans de nombreux domaines de l’oncologie. Malgré la crise sanitaire, la cancérologie démontre cette année encore l’importance de la pluridisciplinarité, de la recherche et de l’innovation. Ce ruissellement de progrès en chirurgie, oncologie médicale et radiothérapie améliore la longévité et la qualité de vie de nos patients, pour de nombreuses tumeurs.
Les nouvelles technologies numériques et l’intelligence artificielle, comme soutien des activités de soins, entrent maintenant dans nos pratiques pour faciliter le travail médical et paramédical, et ainsi mieux structurer l’éducation et le parcours des patients. La génomique et la génétique s’installent également dans la prise en charge des patients, avec encore des limites liées à des coûts par test souvent disproportionnés.
Je ne doute pas que ce dynamisme de soins et d’innovation, l’esprit d’équipe et la pluridisciplinarité, ainsi que les relations très privilégiées avec nos malades pourront continuer de convaincre individuellement chacun de nos soignants de l’importance de leur engagement en cancérologie.
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