Cela fait 5 ans que le rivaroxaban (Xarelto) a été mis à disposition du corps médical, initialement pour la prévention des événements thromboemboliques veineux après intervention chirurgicale programmée de la hanche ou du genou.
Il est utilisé dans trois autres indications : la prévention des accidents vasculaires cérébraux en cas de fibrillation atriale non valvulaire chez les patients ayant un ou plusieurs facteurs de risque, le traitement de la thrombose veineuse profonde, le traitement de l’embolie pulmonaire et la prévention de leurs récidives.
Les anticoagulants oraux directs (AOD), dénomination traduisant la maturité de ce que l’on appelait les « nouveaux anticoagulants oraux » (NACO), ont modifié la gestion de ces traitements par rapport aux anticoagulants par voie parentérale et aux anticoagulants indirects oraux. Administrés par voie orale, leur concentration sanguine maximale est atteinte rapidement. Ils ne nécessitent pas de surveillance biologique de routine, n’ont pas d’interactions alimentaires et leurs interactions médicamenteuses sont faibles. Cependant, au même titre que les autres anticoagulants, ils nécessitent une surveillance clinique étroite, en particulier dans les populations à risque de saignement.
Le rivaroxaban (Xarelto) a changé les pratiques. C’est en effet l’AOD qui, à ce jour, dispose du plus grand nombre d’indications en France. Comme tout nouveau médicament, ce produit a suscité un certain nombre de questions lors de son introduction dans l’arsenal thérapeutique des pathologies thromboemboliques veineuses et artérielles. Avec le recul actuel, les premières données sur sa sécurité d’emploi en vie réelle sont rassurantes. Les deux études de pharmaco-épidémiologie réalisées par la CNAMTS et par l’ANSM n’ont, en effet, pas mis en évidence d’excès de risque hémorragique à court terme chez les patients traités par AOD en cas de FA non valvulaire et de maladie thrombo-embolique veineuse, hors chirurgie orthopédique majeure. En chirurgie programmée de la hanche ou du genou, une étude observationnelle internationale, Xamos, a confirmé sa sécurité d’emploi. Le rivaroxaban continue de faire l’objet d’un vaste programme de développement avec à terme plus de 275 000 patients inclus dans différentes études.
D’après une conférence de presse organisée par Bayer HealthCare.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024