Lorsque l’hypertension est légère ou débutante (140-160/90-100 mmHg), des mesures hygiénodiététiques peuvent suffire à la réguler. « Nous recommandons aux patients de réduire leurs apports en sel : 5 à 6 g/j maximum – alors que la consommation moyenne est de 10 g/j. Pour atteindre cet objectif, ils doivent réduire la consommation d’aliments riches en sel (pain, charcuteries, fromages, pizzas, plats cuisinés, certaines eaux gazeuses…) et ne plus mettre la salière sur la table », précise le Dr Vaïsse, cardiologue et président du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle. Le pain est, aujourd’hui, la première source de sel dans l’alimentation en France. Les boulangers sont libres d’utiliser les quantités souhaitées de sel pour la fabrication de leurs pains. Cet exhausteur de goût peut être remplacé par les épices, mais aussi par des sels spécifiques dits diététiques, qui contiennent 50 % de sodium et 50 % de potassium.
« Le fait de diminuer le sel peut faire baisserla tension de 5 à 10 mmHg au maximum », indique le Dr Vaïsse. Cette mesure diététique s’adresse toutefois aussi aux HTA modérées à sévères, « Cela permet d’optimiser les résultats du traitement médicamenteux. », souligne le Dr Vaïsse.
Alcool, tabac, comorbidités
D’autres mesures, telle que la réduction de la consommation d’alcool, sont également primordiales pour faire baisser la tension. « Trois verres de vin par jour pour les hommes hypertendus (et deux pour les femmes) restent autorisés. Une consommation excessive d’alcool fait non seulement monter la pression artérielle mais peut engendrer des accidents vasculaires cérébraux chez les patients hypertendus », indique le Dr Vaïsse. Même indication chez les fumeurs hypertendus qui gagnent évidemment à arrêter leur consommation de tabac.
Deux à trois millions d’hypertendus souffrent, par ailleurs, de comorbidités (diabète, cholestérol…). Le fait de manger moins gras (pas plus de 100 g de viande rouge deux fois par semaine, limiter les graisses animales, les œufs, la charcuterie, le fromage…) s’avère intéressant pour les patients cumulant hypertension et cholestérol. « Nous proposons, par ailleurs, aux patients en excès de poids de faire un régime et du sport pour perdre quelques kilos. 60 % des sujets jeunes qui souffrent d’HTA ont également un poids trop important. La graisse localisée notamment au niveau du ventre sécrète des hormones qui font monter la pression artérielle », note le Dr Vaïsse. Dernière règle essentielle : l’activité physique régulière, trois fois par semaine, une demi-heure par par séance, est fortement recommandée.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024