L’ÉTUDE FLASH 2010, dont un des objectifs était d’évaluer les modalités de traitement de l’HTA, révèle que 52 % des hypertendus traités sont contrôlés par une monothérapie, 37 % par une bithérapie et 10 % par trois antihypertenseurs ou plus.
Cinq classes d’antihypertenseurs sont utilisées en monothérapie, par ordre de fréquence : les antagonistes des récepteurs des récepteurs de l’angiotensine II (30 %), les bêtabloquants (29 %), les inhibiteurs calciques (14 %), les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (14 %), les inhibiteurs calciques (12 %), les diurétiques thiazidiques (10 %).
Si l’objectif tensionnel n’est pas atteint après 4 semaines d’une monothérapie adaptée au profil clinique du patient, instaurer une bithérapie est la stratégie la plus efficace pour améliorer le contrôle tensionnel, souligne le Pr Xavier Girerd (Paris). Il précise que pour atteindre cet objectif la substitution d’une monothérapie pour une autre ou le doublement de la posologie d’une monothérapie est moins efficace qu’une bithérapie.
Quant au choix de la combinaison d’antihypertenseurs, il est guidé par des effets additifs sur la baisse tensionnelle et par les bénéfices démontrés sur la prévention cardiovasculaire. Ainsi une analyse d’essais thérapeutiques montre que les antagonistes calciques et les ARA2 sont supérieurs aux bêtabloquants æn prévention des accidents vasculaires cérébraux.
Les associations préférentielles sont les ARA2 ou les IEC avec un antagoniste calcique ou un diurétique thiazidique mais aujourd’hui l’inclusion systématique d’un diurétique dans toute bithérapie n’est plus la règle. L’association d’un inhibiteur calcique à un bloqueur du système rénine angiotensine s’est montrée efficace pour le contrôle tensionnel et la prévention cardiovasculaire, tout en limitant la survenue d’effets secondaires notamment les œdèmes des membres inférieurs. Chaque fois que cela est possible l’utilisation d’associations fixes doit être préférée aux associations libres, car la simplification du traitement améliore l’observance.
Une nouvelle association en un seul comprimé.
Twynsta est une nouvelle association en un seul comprimé à prendre une fois par jour associant un ARA2, le telmisartan, et un antagoniste calcique, l’amlodipine, pour le traitement de l’hypertension artérielle essentielle de l’adulte. Chez les patients non contrôlés par l’amlodipine, Twynsta 40/5 et 80/5 permettent d’obtenir une baisse de pression artérielle plus importante que l’amlodipine 5 mg et 10 mg avec significativement moins d’œdèmes des membres inférieurs après 8 semaines de traitement. Les profils de tolérance de Twynsta 40/5 et de Twynsta 80/5 étant comparables. Twynsta réduit la pression artérielle systolique (PAS) jusqu’à 50 mmHg chez 46 % des patients présentant une HTA sévère (HTA définie comme une PAS ≥ 180 mmHg).
En associant deux classes différentes d’antihypertenseurs à modes d’action complémentaires avec des agents à durée d’action la plus longue dans leurs classes thérapeutiques respectives, Twynsta entraîne une baisse substantielle et prolongée de la PA sur 24 heures. Ces réductions de la PA sont observées chez des hypertendus à risque présentant un diabète, une obésité ou un syndrome métabolique. Twynsta possède un profil de sécurité d’emploi et de tolérance de type placebo.
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