Au total, 421 patients âgés en moyenne de 74 ans victimes d’AVC et thrombolysés dans les 4,5 heures ont été randomisés afin de recevoir soit l’acide urique en perfusion, soit un placebo. A 3 mois de suivi, 40 % de ceux qui étaient assignés au traitement actif ne présentaient aucun handicap, contre seulement 33 % des patients placebo. Avec un effet plus marqué chez les femmes, et d’autant plus bénéfique que la glycémie était haute, et l’AVC modéré. Les résultats sont d’autant plus surprenants que l’acide urique a mauvaise réputation : « il est responsable de la goutte, d’autres complications rénales, et peut-être aussi de maladies cardio-vasculaires » commente le Dr Angel Chamorro, l’auteur principal de l’étude. Qui poursuit : « ce qu’on oublie, c’est que l’acide urique est un puissant antioxydant, qui prévient la formation de radicaux libres secondaire à l’occlusion d’une artère cérébrale ».
Plus utile chez les femmes
La perfusion d’acide urique pourrait donc être une nouvelle approche de traitement de l’AVC dans sa phase aiguë. « Quand il est utilisé dans l’AVC, l’acide urique est un pompier, pas un pyromane » ajoute le Dr Chammoro. A la fois sûr et efficace, l’acide urique serait une voie thérapeutique dans la prévention du handicap post-AVC.
Chamorro A et coll. The Urico-ictus Study: A Randomized Trial of Efficacy and Safety of Uric Acid Administration in Acute Stroke, American Stroke Association’s International Stroke Conference 2014.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024