La thrombolyse administrée dans le cadre d’un accident vasculaire cérébral (AVC) pourrait gagner en efficacité en étant associée à de l’acide urique, selon l’étude espagnole URICO-ICTUS publiée dans « Stroke ». À une nuance de taille, l’effet protecteur ne concernerait que les femmes, avec une excellente évolution à 90 jours chez 42 % (n = 47/111) dans le groupe acide urique par rapport à 29 % (n = 28/95) dans le groupe témoin.
L’évolution clinique à 90 jours
Le bénéfice de l’acide urique chez les femmes est ressorti lors de la réanalyse de l’étude, qui s’était révélée non concluante sur l’ensemble des 411 participants inclus ayant reçu une thrombolyse par altéplase 4,5 heures après les premiers symptômes d’AVC. Une excellente évolution était définie par un score de Rankin modifié (sRm) entre 0 et 1 chez les sujets ayant un sRm prémorbide inférieur à 2, et par un sRm de 2 chez ceux ayant un sRm à 2.
« Le traitement par acide urique a doublé l’effet du placebo pour avoir une évolution excellente chez les femmes (OR 2,088 ; IC 1,050-4,150 ; p = 0,036) mais pas chez les hommes », a écrit l’équipe de Laura Llull, de l’université de Barcelone. De plus, une corrélation entre le traitement et les taux sériques d’acide urique ou le ratio allantoïne/acide urique sur la taille de l’infarctus n’était significative que chez les femmes. L’étude pèche par le faible nombre de sujets ayant eu une imagerie cérébrale multimodale (n = 46) et ayant eu un prélèvement sanguin (n = 43).
« La réanalyse d’investigation de l’essai URICO-ICTUS a révélé la valeur clinique de l’administration d’acide urique chez les femmes ayant un accident vasculaire ischémique aigu traité par thrombolyse dans les 4,5 heures suivant les premiers symptômes », estiment les auteurs qui appellent en conclusion à confirmer leurs résultats dans des études plus larges.
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