En association avec les modifications climatiques globales, un intérêt croissant est porté aux effets des facteurs météorologiques sur la santé. Quelques études ont montré que l’élévation de la température extérieure ambiante est associée à court terme à un accroissement de la mortalité.
Krishnan Bhaskaran et coll. (Université de Londres) se sont penchés sur l’infarctus du myocarde (IM), sachant que certaines études ont rapporté une association significative entre les températures les plus élevées et un risque accru d’IM. Les publications portent majoritairement sur des évaluations en résolution temporelle quotidienne. Qu’en est-il lorsque l’on procède à des analyses des données recueillies en résolution temporelle horaire ?
De telles données ont été recueillies dans 11 conurbations situées en Angleterre et au Pays de Galles.
Les données ont concerné 24 861 admissions hospitalières pour IM, au cours des mois les plus chauds (juillet et août) entre 2003 et 2009.
Un risque en augmentation de 1,9% par degré au delà de 20°C
« Au-delà d’un seuil de 20 °C, il y a une augmentation des IM en association aux plus hautes températures, dans les six heures qui suivent. » Pour chaque accroissement de 1°C de température au-delà de 20°C, le risque d’IM augmente de 1,9 % (p = 0,009). Au-delà des six heures qui suivent l’augmentation de la température climatique, il ne semble plus y avoir d’accroissement du risque. Il se manifeste même une réduction du risque.
Selon les auteurs, cette réduction « entre un et trois jours après l’exposition (RR de 0,2 %), suggère que l’IM a pu se déclencher plus tôt chez des personnes les plus vulnérables ».
Ce travail semble être le premier à évaluer et mettre en évidence une relation aussi fine, entre la survenue des IM et une évaluation à l’échelle horaire de la température. Des résultats qui, espèrent les chercheurs, vont aider à mettre en place une politique de prévention adéquate, fondée sur un suivi horaire de la température.
BMJ, publié le 13 décembre 2012, Doi :10.1136/bmj.e8050.
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