Traitement de l’HTA

Les trois clés de la réussite

Publié le 20/04/2010
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Crédit photo : S. Toubon/« le Quotidien »

LE BENEFICE d’un antihypertenseur est évalué par le médecin sur la baisse de PA mesurée en consultation. En effet, il a été validé qu’une baisse de PA diminue le risque d’événements cardiovasculaires, notamment pour les AVC. «  Cependant, le pourcentage de patients contrôlés par monothérapie reste autour de 20-30 % » a précisé le Pr Jacques Amar (Toulouse). Le recours à une association antihypertensive est donc le plus souvent nécessaire. Egalement, un antihypertenseur doit être efficace sur 24 heures Les recommandations (HAS, 2 005) sont d’ailleurs en faveur de l’auto-mesure tensionnelle pour le diagnostic et le suivi du traitement, ce qui nécessite d’éduquer les patients et de standardiser les mesures, notamment avec la règle des « trois » : trois mesures, trois jours de suite. Des études d’observation (Bobrie, 2 004) ont montré qu’en termes de pronostic cardiovasculaire, ce sont les données d’auto-mesure pour une même PA de consultation qui comptent. Enfin, un antihypertenseur doit être efficace sur la pression centrale, la pression que subissent les organes cibles dans l’hypertension. Il est possible d’évaluer l’impact d’un antihypertenseur sur la pression aortique (qui est différente de la pression humérale) par une mesure non invasive de la pression centrale. Dans l’étude ASCOT, la stratégie périndopril/amlodipine démontre qu’elle diminue nettement plus la pression centrale que l’association bêtabloquant/diurétique thiazidique (- 4 mm Hg). Enfin, la prise en charge d’un patient hypertendu nécessite une anticipation car tôt ou tard, une bithérapie sera envisagée. D’où l’intérêt d’une combinaison fixe qui présente des avantages : réglementaires (combinaison synergique, panels de dosages avec relation dose-effet, rapport bénéfice/risque important), diminution du coût à la charge du patient et amélioration de l’observance.

Les maladies cardiovasculaires constituent de loin la première cause de mortalité et l’HTA est le facteur de risque qui tue le plus dans le monde ! Or, il peut être modifié par l’administration d’un traitement antihypertenseur, destiné à protéger les organes cibles de l’hypertension que sont les reins, le cerveau et le cœur. Cependant, chaque antihypertenseur à son propre effet sur la morbidité ou la mortalité cardiovasculaire et/ou totale des patients. En effet, sur l’ensemble des grands essais réalisés dans l’hypertension, seule la stratégie périndopril/amlodipine a démontré à la fois une protection de l’ensemble des organes cibles de l’hypertension et surtout, une réduction de la mortalité cardio-vasculaire et de la mortalité totale. «  S’il est important de diminuer les événements cardiovasculaires, il est primordial de sauver des vies. La mortalité devrait donc être regardée comme un critère de jugement essentiel » a conclu le Pr Thierry Couffinhal (Bordeaux).

La stratégie périndopril/amlodipine (Coveram) a été évaluée et validée dans l’étude ASCOT.

«  L’HTA ne se limite pas à une mesure élevée de pression artérielle au cabinet ; d’où l’intérêt d’un traitement ayant une efficacité tensionnelle maximale, sur 24 heures, sur la pression centrale, et surtout avec un fort niveau de preuves de morbimortalité » a rappelé le Pr Jean-Jacques Mourad (Bobigny). Les progrès thérapeutiques de ces dernières années ont permis de développer des associations fixes combinant deux molécules, destinées à couvrir les 24 heures avec une monoprise. C’est le cas de la stratégie périndopril/amlodipine, évaluée et validée dans l’étude ASCOT, une étude interrompue précocement du fait de sa supériorité sur l’association bêtabloquant – diurétique, en termes de bénéfices cardiovasculaires. Ces résultats ont été obtenus chez des patients hypertendus nouvellement diagnostiqués ou non contrôlés, quel que soit le traitement antérieur prescrit (monothérapie ou association). C’est la seule association à base d’amlodipine à avoir des preuves de morbimortalité. C’est aussi la première fois qu’un tel niveau de preuves est atteint dès le lancement d’un traitement antihypertenseur ! En effet, pour les autres associations comportant de l’amlodipine, une extrapolation des bénéfices était effectuée. Enfin, le registre Euroaspire met en évidence une amélioration générale de la prise en charge des coronariens, à l’exception du contrôle tensionnel vraisemblablement lié à une baisse de la prescription d’inhibiteurs calciques. Le protocole « BASIC » (B = bêtabloquant, A = aspirine, S = statine, I = IEC, C = contrôle des facteurs de risque) devrait donc être renforcé avec un inhibiteur calcique afin de mieux contrôler les coronariens sur le plan tensionnel. Les résultats de l’étude EUROPA CCB le confirment. L’association synergique du périndopril à un inhibiteur calcique diminue par 2 le nombre de décès.

La stratégie périndopril/amlodipine (Coveram) démontre donc tout son intérêt chez patients hypertendus et/ou coronariens.

Symposium parrainé par les laboratoires Servier avec la participation des Prs Jacques Amar (hôpital de Rangueil, Toulouse), Thierry Couffinhal (hôpital cardiologique, Bordeaux) et Jean-Jacques Mourad (hôpital Avicenne, Bobigny)

Dr Isabelle Mouton

Source : Congrès Hebdo