Ce cœur artificiel est bioprothétique. Il utilise 4 valves biologiques et deux membranes biosynthétiques qui ne provoquent pas de phénomène de rejet, visent à réduire les hémorragies ou la formation de caillots. Ainsi, dans le cœur Carmat, le sang circulant n’est jamais en contact avec les pompes ou des pièces mécaniques.
Le cœur est par ailleurs électrique et non pneumatique. L’énergie nécessaire pour faire fonctionner le cœur est considérable et assurée par des motopompes. Cette énergie électrique ne peut pas encore être internalisée, elle produit de la chaleur et ferait monter la température corporelle à 39 °C. La source reste donc externe, assuré soit par un système branché sur le courant quand le malade ne bouge pas, soit par deux batteries au lithium mises en place dans une ceinture. A l’hôpital, la bioprothèse est alimentée et contrôlée par un système volumineux car il comporte un grand écran tactile pour accéder à l’ensemble des fonctions permettant, au bloc opératoire, la mise en route de la prothèse puis, après l’intervention, un suivi approfondi par l’équipe médicale. Ce système, conçu pour l’hôpital, n’est pas optimal pour la vie à domicile. C’est pourquoi une configuration légère et portable a été développée. Elle sera déterminante pour la qualité de vie des patients.
L’alimentation électrique ne fait aucun bruit, et elle est fournie par des batteries rechargeables ou par le secteur par l’intermédiaire d’un simple câble. Il ne fonctionne ainsi pas à l’air comprimé et ne nécessite pas de compresseur externe avec des tuyaux d’arrivée et de sortie d’air. La mise au point de piles à hydrogène est envisagée pour accroître l’autonomie de la batterie de 4 à 12 heures.
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