LES NOUVELLES recommandations de l’ESC (*) individualisent la dysfonction microvasculaire et l’angor spastique, qui posent des problèmes particuliers au clinicien.
La première relève de causes multiples et se traduit par des symptômes le plus souvent à l’effort, mais pas toujours, avec des épisodes pouvant survenir au repos et être prolongés. L’angor spastique, se produit au repos ou la nuit, avec la possibilité d’épisodes transitoires de surélévation du segment ST. Pour ce dernier, le traitement fait appel aux dérivés nitrés de longue durée d’action et aux inhibiteurs calciques. « Si le pronostic de l’angor spastique est relativement bon, il n’est pas pour autant excellent avec un risque accru d’événement majeur, surtout la première année après le diagnostic », a souligné le Pr Filippo Crea.
Tous les patients ayant un angor stable doivent recevoir un traitement médical, mais tous ne bénéficient pas d’une revascularisation. Les recommandations insistent sur la nécessité d’évaluer la probabilité d’avoir une maladie coronaire, donnée qui influence le choix des explorations complémentaires.
La prise en charge de l’angor stable vise à contrôler les symptômes et améliorer le pronostic. Elle comprend des modifications du mode de vie, le contrôle des facteurs de risque, un traitement pharmacologique et une revascularisation éventuelle ainsi qu’une éducation thérapeutique.
Des nitrés d’action rapide sont recommandés pour le contrôle des symptômes ; en première intention, bêtabloquants et/ou inhibiteurs calciques sont indiqués pour contrôler les symptômes et la fréquence cardiaque. En deuxième intention, plusieurs options thérapeutiques sont détaillées dans les recommandations (dérivés nitrés de longue durée d’action, ivabradine, nicorandil, ranolazine et trimétazidine).
Dans le but de prévenir les événements majeurs, tous les patients coronariens stables doivent recevoir de l’acide acétylsalicylique (ASA) à faible dose (ou du clopidogrel en cas d’intolérance à l’ASA) ainsi qu’une statine. Un inhibiteur de l’enzyme de conversion ou un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine 2 doit être prescrit dans certaines situations, notamment en cas d’insuffisance cardiaque, d’HTA ou de diabète.
(*)Eur Heart J (2 013) doi : 10.1093/eurheartj/eht296.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024