JO d’hiver 2010

Plus de 10 % d’athlètes blessés

Publié le 08/09/2010
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Crédit photo : AFP

AU MOINS un athlète sur dix a souffert d’une blessure et plus d’un sportif sur 14 est tombé malade pendant les jeux olympiques d’hiver de 2010, au Canada, indique une étude publiée dans le « British Journal of Sports Medicine ». Alors que les épreuves se multiplient, le taux de blessures durant les Jeux s’avère peu connu, regrettent les auteurs. Et les données dont ils disposent, recueillies auprès des médecins responsables de chaque comité olympique national et des centres médicaux de Vancouver et de Whistler (Canada), sont vraisemblablement sous-estimées.

En tout, 82 médecins, veillant sur 2 567 athlètes, ont pris part à l’enquête, relatant un total de 287 blessés (11 %) et de 185 malades (7 %). Les sports les plus risqués sont le bobsleigh, le hockey sur glace, le short track (piste courte), le ski freestyle et le snowboard cross, avec un sportif sur huit blessé et un sur trois malade. Près d’une blessure sur quatre (22 %) a obligé les sportifs à interrompre l’entraînement ou la compétition.

Les sports les moins risqués comprennent le ski nordique (qui inclut le biathlon), le skicross, le saut à ski et le combiné nordique ainsi que la luge, le curling, le patinage de vitesse et les bosses. Malgré la mort d’un athlète pendant l’entraînement de luge, moins d’un sportif sur 20 a été blessé.

Les parties du corps les plus touchées sont la tête, la colonne vertébrale et les genoux. Les contusions, les foulures musculaires ou ligamentaires représentent les blessures les plus fréquentes. Une sérieuse rupture du tendon a eu lieu dans une compétition de skicross. Le taux de blessure est supérieur chez les femmes (13,1 %) que chez les hommes (9,3 %). Un sur 10 athlètes qui a pris part au skeleton (bobsleigh individuel), au patinage de vitesse, au curling, au snowboard cross ou au biathlon, a été victime d’une maladie, dont les deux tiers d’une infection respiratoire. Les auteurs de l’étude estiment que l’analyse des accidents de ces sports d’hiver à haut risque devrait permettre d’élaborer des parcours plus sécurisés et d’envisager des stratégies de prévention et de secourisme plus efficaces.

STÉPHANIE HASENDAHL

Source : Le Quotidien du Médecin: 8810