Une Japonaise de 75 ans est vue pour la présence d’une zone bleutée de 1 cm de diamètre sur la face dorsale de la dernière phalange de l’index droit. Certes, cela n’a rien de franchement nouveau : la patiente raconte que, cinquante ans plus tôt, elle s’était enfoncé la mine de son crayon dans le doigt, que la pointe s’était cassée et était restée encastrée dans ledit doigt. Mais, au fil des années, la masse gagne progressivement en volume, sa coloration se modifie et elle devient sensible. On fait une biopsie qui montre une dégénérescence tissulaire avec présence de calcifications et de granulomes associés à des histiocytes chargés de fragments de graphite noir. On retient donc le diagnostic de granulome à mine de crayon.
La mine de crayon est composée de graphite, d’argile, de cire et de laque. Chacun de ces composants peut provoquer des réactions granulomateuses retardées de la peau. Dès lors, indiquent les auteurs, lorsque l’on découvre des fragments granuleux noirs dans la peau, il faut évoquer une lésion provoquée par une mine de crayon.
Revenons à la patiente japonaise. Elle n’a pas souhaité que son granulome lui soit enlevé. Lorsqu’elle est revue dix mois plus tard, on ne constate aucune modification de couleur ou de taille de sa lésion.
Takafumi Taguchi et Yoshio Terada. New England Journal of Medicine du 21 juin 2012, p. 2408.
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